Crédit photo : NP/Newestpost/Mohammed Asaïd/Adobe - Image de la bande de Gaza, le 15 octobre 2023
Exode de la population de Gaza : vers une grave crise humanitaire
Il y aurait plus d’un million de personnes déplacées dans la bande Gaza, après l’offensive du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, selon les derniers chiffres de l’ONU. Au total, l’enclave palestinienne compte 2,4 millions d’habitants, faisant craindre une grave crise humanitaire.
Un peu plus d’une semaine après l’attaque coordonnée du Hamas contre l'État hébreu, et les appels de Tsahal à évacuer le nord de la bande de Gaza, la communauté internationale craint un embrasement de la région, au Proche et Moyen-Orient.
L’inquiétude est d’autant plus réelle au regard de la fuite en seulement une semaine d’un plus d’un million de personnes de la bande de Gaza, selon l’ONU. Les Nations Unies appellent le Hamas à libérer tous les otages et Israël à autoriser l’entrée de l’aide humanitaire.
Selon le secrétaire général de l’ONU, dimanche, le Moyen-Orient est “au bord de l’abîme”. C’est dans ce contexte que l’Egypte a décidé de fermer sa frontière, alors que des centaines de Palestiniens sont massés dans le sud de la bande de la Gaza dans l'espoir de l’ouverture d’un point de passage.
Un sommet doit d’ailleurs se tenir, samedi, à la demande de l’Egypte, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir lundi soir pour tenter de trouver une résolution au conflit entre Israël et le Hamas, qui semble tourner à la guerre.
Selon un dernier bilan des autorités israéliennes, 1.500 personnes auraient été tuées lors de l’attaque du 7 octobre, et près de 200 otages ont été capturés par le Hamas. Depuis, dans la bande de Gaza, environ 2 750 personnes seraient mortes dans des frappes israéliennes, selon le Hamas.
Médecins sans frontière tire aussi la sonnette d’alarme et affirme que les hôpitaux sont “débordés” à Gaza, et qu’il n’y a plus d’antidouleurs pour soulager les patients. Catherine Colonna, la cheffe de la diplomatie française annonce se rendre ce lundi à Beyrouth, au Liban.
La diplomatie française à la manœuvre
Emmanuel Macron, lui, s’entretient chaque jour depuis le début du conflit, avec ses homologues américains, allemands, anglais, ou libanais. Dimanche, le chef de l’Etat français a notamment eu un échange avec le président de la République islamique d’Iran, Ebrahim Raïssi.
Il a rappelé “la nécessité pour tous de condamner sans équivoque les attaques terroristes perpétrées par le Hamas en Israël et le droit d'Israël de se défendre, ainsi que d'éliminer les groupes terroristes qui ont frappé sa population”.
Le président français a aussi rappelé que “des Françaises et des Français étaient parmi les victimes et les otages retenus par l'organisation terroriste. La libération de ces derniers est une priorité absolue pour la France”.
Puis, le Président a mis en garde son homologue iranien “contre toute escalade ou extension du conflit, notamment au Liban. L’Iran, compte tenu de ses relations avec le Hezbollah et le Hamas, a une responsabilité à cet égard. L’Iran doit tout mettre en œuvre pour éviter tout embrasement régional”.
Emmanuel Macron a également évoqué la situation humanitaire à Gaza, et a rappelé “la position de la France : toutes les mesures pour épargner les civils à Gaza doivent être prises et le droit international humanitaire respecté".