L'horreur de la guerre en Ukraine n'a plus de limite. Selon le président ukrainien, jeudi 15 septembre, au moins "450 tombes" ont été découvertes près d'Izioum, cette ville de l'Est du pays reprise aux Russes lors d'une contre-offensive début septembre.

Volodymyr Zelensky n'a pas caché son émotion en annonçant, jeudi, la découverte d'un charnier près d'Izioum. Le président ukrainien veut "que le monde sache ce qui se passe réellement et ce à quoi l'occupation russe a conduit. Boutcha, Marioupol, maintenant, malheureusement, Izioum...".

Selon les dernières informations, des journalistes de l'AFP sont arrivés sur place, jeudi, pour constater et vérifier les affirmations du gouvernement ukrainien. Nos confrères ont ainsi découvert un charnier, et des centaines de tombes marquées de croix.

29.000 "crimes de guerre"

Il y aurait au moins "450 tombes", selon différentes sources. Tandis que l'ONU annonce l'envoi d'une équipe d'enquêteurs à Izioum, pour relever de "possibles exactions de l'armée russe". La chaîne Sky News affirme, elle, que les victimes ont été tuées par balles ou dans des bombardements, citant les autorités locales.

Selon un dernier décompte du bureau du procureur ukrainien, à la fin août 2022, il y aurait plus de 29.000 "crimes de guerre", et 624 suspects identifiés dont environ 80 d'entre eux sont poursuivis par les autorités ukrainiennes.

C'est dans ce contexte que l'armée russe subit une déroute inédite depuis plusieurs semaines face à la contre-offensive de l'Ukraine, à la fois dans le Sud et surtout le Nord-Est du pays. Mais, après 104 jours de guerre rien ne semble indiquer une sortie de crise.

Vendredi, Recep Tayyip Erdogan a eu un entretien avec Vladimir Poutine, à Samarcande, en Ouzbekistan, à l'occasion du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai. Et, au président turc d'affirmer que : "nous œuvrons, pour mettre fin au conflit au plus vite par la voie diplomatique".