Selon un dernier bilan officiel, une soixantaine de migrants sont morts, dimanche 26 février 2023, dans le naufrage de leur embarcation en Méditerranée près de la ville italienne de Crotone, en Calabre, dans le sud de l'Italie.

Encore un drame de l'immigration en méditerranée. Dimanche, selon les garde-côtes italiens, une embarcation s'est "brisée sur des rochers à quelques mètres de la côte alors que le temps était très mauvais". Une soixantaine de migrants sont décédées.

Le drame s'est joué près de la ville italienne de Crotone, en Calabre (sud du pays). Selon Rai News, "les corps de 14 enfants ont été retrouvés, dont un nouveau-né de quelques mois". Il y a aussi 81 survivants. Ils ont été accueillis dans un centre de demandeurs d'asile.

Difficile de dire combien de personnes ont pris place dans l'embarcation, les autorités locales parlent de 120 à 200 migrants. Ce nouveau naufrage survient quelques jours après l'adoption par le Parlement italien de nouvelles règles sur l'immigration en Italie.

Une loi qui oblige les navires humanitaires à opérer "un seul sauvetage à la fois". En réponse, les ONG affirment que cette mesure controversée augmente le risque de décès en Méditerranée. De son côté, la Commission européenne parle d'"une tragédie".

Déjà 14.000 migrants en 2023

Dans le détail, la président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a appelé dimanche à "avancer sur la réforme du droit d'asile dans l'Union européenne". Elle affirme qu'il faut "redoubler d'efforts notamment sur le "Plan d'action pour la Méditerranée centrale".

Selon le ministère de l'Intérieur italien, près de 14.000 migrants sont arrivés dans le pays depuis le début de l'année. C'est presque trois fois plus que l'an passé, durant la même période. Giorgia Meloni, elle, a jugé "criminel de mettre en mer une embarcation de 20 mètres à peine avec 200 personnes à bord".

La première ministre italienne d 'extrême droite affirme dans un communiqué qu'elle est décidée "à empêcher les départs et avec eux ce genre de tragédie, et continuera à le faire, exigeant avant tout la plus grande collaboration des Etats de départ et d'origine".