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Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/Khaled Elfiqi/EPA - Image de réfugiés soudannais, à Abu Simbel (Egypte), le 20 mai 2023

Actualité / International

Soudan : l’ONU estime que le pays est au bord de la guerre civile

3 millions de soudanais ont été contraints de quitter leur domicile, dont 600.000 pour l’étranger. Tandis que plus de 3.000 personnes sont mortes, depuis le début du conflit qui oppose militaires et paramilitaires au Soudan, le 15 avril 2023.

Après douze semaines de conflit armé, la situation est toujours explosive autour de la capitale du Soudan, lundi 10 juillet 2023. 3.000 personnes sont mortes depuis le début de la guerre qui oppose militaires et paramilitaires soudanais.


Dimanche, une énième frappe aérienne a fait au moins 22 morts près de Khartoum, la capitale. Le conflit a aussi réveillé la guerre au Darfour, qui a repris une “dimension ethnique”, selon l'ONU, qui assure que le Soudan est “au bord de la guerre civile totale.”


Guerre civile


Les troupes du général Abdel Fattah Al-Bourhane et celles du général Mohammed Hamdan Daglo s’affrontent déjà depuis près de trois mois, et la situation ne s’est pas calmée. Au contraire, une nouvelle frappe aérienne a provoqué la mort de dizaines de civils, dimanche.


Selon plusieurs sources à l’AFP, les tirs proviennent de l’armée de l’air dirigée par le général au pouvoir Abdel Fattah Al-Bourhane, en place depuis le coup d’Etat en 2021. Mais dans un communiqué, l’armée de l’air soudannaise dément avoir mené cette attaque.


Au total, plus de 3.000 personnes ont perdu la vie depuis le 15 avril dernier, selon un bilan provisoire et très largement sous-evalué. D’ailleurs, selon l’ONU, le pays est “au bord de la guerre civile potentiellement déstabilisatrice pour la région”.


Sortie de crise ?


Près de trois millions de Soudanais ont été contraints de quitter leur domicile, dont plus de 600.000 pour l’étranger, principalement en Egypte ou au Tchad. “Une absence totale de respect des droits humains”, d’après le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.


La région du Darfour est notamment visée avec de nouveau des combats sur fond de conflit “ethnique”, toujours selon les Nations unies. D’ailleurs, pour tenter une sortie de crise, l'organisation plaide pour les propositions de l'Igad.


Ce bloc de l'Afrique de l'Est, auquel appartient Khartoum, réunira lundi 10 juillet 2023 à Addis-Abeba les chefs d'Etat ou de gouvernement des quatre pays à la manœuvre sur le dossier soudanais, à savoir l'Ethiopie, le Kenya, la Somalie et le Soudan du Sud.


Origine du conflit


A l'origine de ce conflit armé, la lutte de pouvoir entre les deux généraux en place, Abdel Fattah Al-Burhane et Mohamed Hamdane Daglo. Ils gouvernent le pays depuis le coup d’Etat en 2021 et le renversement du dictateur Omar El-Béchir.


Concrètement, Abdel Fattah Al Buhrane dirige l’armée régulière depuis avril 2019 et avait promis de mener le pays vers la démocratie. Mais en octobre 2021, il s’est également emparé du pouvoir civil en renversant le gouvernement.


Il y a deux ans, il s’est donc associé à Mohamed Hamdane Daglo, chef des Forces de soutien rapide (FSR) depuis 2013. Mais depuis, les deux hommes s’opposent politiquement, notamment sur l’intégration des FSR dans l’armée régulière.


L’affrontement entre les généraux a donc passé un cap dans le week-end du 15 au 16 avril 2023. Le Soudan, un des pays les plus pauvres au monde, est déjà fragilisé au lendemain de la guerre civile et de la sécession du Soudan du Sud.


Publié le 10/07/2023 à 10:34, Samuel Coiffard

Publié le

10/07/2023 à 10:34

Mis à jour le

10/07/2023 à 10:35

Par

Newestpost

Journaliste

Samuel Coiffard

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