Crédit photo : NP/Newestpost/Olivier Corsan/Le Parisien/MaxPPP - Image d'Olivier Dussopt et Gabriel Attal à l'Assemblée nationale, le 17 février 2023
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Réforme des retraites : fin des débats à l'Assemblée nationale
Sans surprise, les députés français n'ont pas pu étudier l'intégralité de la réforme du régime des retraites avant vendredi, minuit, dernier délai. Désormais, le texte va prendre la direction du Sénat après plus de dix jours de débats houleux à l'Assemblée nationale.
L'article 7 prévoyant le report de l'âge de la retraite de 62 à 64 ans n'a pas été examiné par les députés à l'Assemblée nationale. Dans une ambiance électrique, les débats ont pris fin vendredi, à minuit. Désormais, le texte est attendu au Sénat.
Les deux dernières semaines ont été difficiles pour le gouvernement, la majorité et les oppositions. Finalement, les milliers d’amendements déposés par la Nupes auront eu raison des débats. Conséquence, l’article 7 ne sera pas débattu.
Mardi, déjà, le décor avait été planté. L'Assemblée nationale a rejeté l'article 2 du projet de réforme des retraites. Il prévoyait la création d'un index seniors dans les entreprises. Un coup de théâtre qui a provoqué la colère d'Emmanuel Macron.
Le chef de l'Etat a confié en Conseil des ministres, mercredi, que les oppositions étaient "sans boussole". Selon lui, les opposants au texte "sont totalement perdus et considèrent comme d’habitude que les Français ne sont que le décor de leur action faute d’être au cœur de leurs préoccupations".
Passer en force
Marine Le Pen, du Rassemblement national a, elle, déposée une motion de censure contre le gouvernement. Cette dernière est discutée dans la nuit de vendredi à samedi dans l’hémicycle, sans réellement avoir de chance d'être adoptée.
Les syndicats, eux, prévoient un "blocage" du pays dès le 7 mars, via des grèves reconductibles dans de nombreux secteurs comme les transports ou l'énergie. Après cinq journées de mobilisation, les organisations réclament toujours le retrait du texte.
Bref, le bras de fer continue et rien n'indique que le gouvernement réussira à faire passer son texte. C'est d'autant plus probable que le parti LR semble tâtonner, et souffle le chaud et le froid. Au pire, Elisabeth Borne, la Première ministre pourrait user du 49.3 et, ainsi, passer en force.