Crédit photo : NP/Newestpost/Pierre Robert/MaxPPP - Image d'illustration d'un contrôle de police, à Marseille, le 6 août 2010
Alcool/Stupéfiants : vers un retrait des 12 points du permis ?
Le ministre de l'Intérieur serre la vis, notamment après l'accident de la route provoqué par Pierre Palmade, vendredi 10 février 2023, en Seine et Marne. Dimanche, Gérald Darmanin a proposé le retrait des 12 points du permis en cas de conduite sous alcool et stupéfiants.
Un peu plus d'une semaine après l'accident provoqué par Pierre Palmade sous l'emprise de la cocaïne, le ministre de l'Intérieur veut que les personnes qui conduisent sous alcool et stupéfiants soient automatiquement sanctionné d'un retrait des 12 points du permis de conduire.
Dans le JDD, dimanche, il précise vouloir retirer le permis des personnes qui conduisent "sous drogue et alcool car ils sont des dangers en puissance". En revanche, le ministre de l'Intérieur ne dit pas quel serait le seuil de consommation d'alcool le cas échéant.
Sur Twitter, Gérald Darmanin affirme qu'il souhaite "supprimer les retraits de points pour les excès de vitesse de moins de 5km/h et être compréhensif avec ceux qui travaillent". Le ministre annonce aussi qu'il veut renommer en 'homicide routier' les accidents mortels dus à la drogue et l'alcool".
Gérald Darmanin affirme sur ce point qu'il travaille "avec Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, sur la base d'une proposition d'associations. Selon le ministre de l'Intérieur, environ "600 personnes meurent chaque année dans des accidents de la route liés aux stupéfiants".
"Que des drogues mortelles"
Chez nos confrères du JDD, dimanche, le locataire de la place Beauvau est ainsi revenu sur les conséquences de l'accident mettant en cause Pierre Palmade. "Depuis que je suis ministre de l’Intérieur", dit-il, "vous m’entendez parler des graves dangers de l’usage de la drogue dans la société.
Avant même le drame (de vendredi), nous avons renforcé notre dispositif de contrôles routiers contre la drogue. Nous en avons effectué 800.000 en 2022, soit le double des années précédentes. J’ai donné comme instruction d’en faire 1 million cette année.
C’est nécessaire : 16 % des contrôles de l’usage de stupéfiants au volant se sont avérés positifs contre 3 % de ceux concernant l’alcool", ajoute-t-il. "J’attire l’attention sur le fait que la cocaïne est parfois présentée comme récréative, alors qu’il n’existe pas de drogue récréative : il n’y a que des drogues mortelles".
En revanche, le ministre de l'Intérieur ne précise pas que la drogue est surtout un facteur de dangerosité, et que dans le cas du cannabis, par exemple, la substance n'est pas considérée comme mortellement dangereuse, notamment selon l'OMS.
En outre, le code pénal prévoit aussi des sanctions en cas de consommation de médicaments de niveau 3 présentant le risque le plus élevé, somnifères, tranquillisants ou neuroleptiques. Ils peuvent entraîner une incapacité temporaire rendant la conduite dangereuse.