Dans un jugement rendu mardi 28 juin 2022, le tribunal administratif de Paris a reconnu la responsabilité fautive de l'État français dans sa gestion du stock de masques avant le début de l'épidémie de Covid-19.

Selon le jugement du tribunal administratif de Paris, l'Etat français a commis une faute en oubliant de constituer un stock suffisant de masques, qui aurait été nécessaire pour lutter contre la pandémie de Covid-19, dès le mois de mars 2020.

Au total, une trentaine de plaignants avaient porté plainte, estimant que cette attitude avait directement contribué au fait qu'ils attrapent le Covid-19. En revanche, si l'Etat a fauté sur sa gestion des masques, le tribunal a jugé qu'il n'était pas possible d'établir un lien de cause à effet avec les contaminations des plaignants.

La justice a également estimé que l'Etat avait commis une "faute" en tenant des "déclarations qui ont pu avoir notamment pour effet de dissuader la population d'avoir recours à des masques".

Après des mois d'imbroglio au plus haut sommet de l'Etat, le masque était finalement devenu obligatoire en France dans les lieux clos dès juillet 2020, avant d'être généralisé à la fin de l'été de la même année.

C'est dans ce contexte que la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon a demandé lundi aux Français de "remettre le masque dans les transports", sans parler d'obligation.

Une énième vague

Selon Santé Publique France, cette nouvelle vague de Covid-19, la septième, provoque une flambée du nombre de cas, avec plus de 60 000 nouvelles contaminations détectées chaque jour depuis une semaine.

Élisabeth Borne, la Première ministre, elle, a demandé mardi aux préfets et aux autorités sanitaires d'encourager le port du masque "dans les lieux de promiscuité" et "espaces clos", en particulier "les transports en commun", selon Matignon.

Et, de rappeler les gestes barrières, comme "se laver fréquemment les mains", "aérer régulièrement les espaces clos", "se tester dès les premiers symptômes, et s'isoler immédiatement en cas de positivité".