La cour d’Appel d’Aix en Provence a rejeté, jeudi 3 août 2023, la demande de libération du policier de la Bac de Marseille, mis en examen et placé en détention provisoire après des violences contre Hedi. Le jeune homme a été victime d’un tir de LBD et d’un lynchage en marge des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, à Nanterre.

Le délibéré de la Chambre de l’Instruction d’Aix en Provence a ordonné le maintien du fonctionnaire en prison. Dans la matinée, les juges de la cour d'Appel ont examiné la demande de remise en liberté de l'agent de la Bac accusé avec trois collègues d'avoir gravement blessé Hedi.

Le policier incarcéré a reconnu, jeudi, un tir de LBD, lors de l'audience, "à une reprise", dit-il, après avoir gardé le silence lors de ses premières auditions. Dans la foulée, le parquet général d'Aix-en-Provence avait requis son maintien en détention provisoire.

Selon la décision de la chambre de l'Instruction, qui a suivi les réquisitions de l'avocat général, le policier restera en prison au moins jusqu'au 30 août. La justice a aussi décidé de restreindre le contrôle judiciaire de l'un des trois autres policiers mis en examen.

Jeudi, le journal Le Monde a révélé le contenu du réquisitoire du parquet général d’Aix-en-Provence. Le document détaille les violences à l’encontre d’Hedi, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023, à Marseille, au cinquième jour des émeutes.

Selon les informations de nos confrères, le document confirme la version d’Hedi et de son ami. Et, les vidéos de quatre caméras de vidéosurveillance ont semble-t-il conforté la justice dans leur décision de mettre en examen quatre policiers de la Bac de Marseille.

Les syndicats de police, eux, continuent de soutenir leurs collègues et réclament au gouvernement des "mesures d'exceptions" dans le cadre de leur fonction, notamment s'agissant d'un placement en détention provisoire d'un policier.