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Crédit photo : NP/Newestpost/Guillaume Bonnefont/IP3 Press/MaxPPP - Image d'illustration d'un contrôle de police

Actualité / Société / Éditorial

Vénissieux : encore une bavure après un refus d'obtempérer ?

Il y a un mort et un blessé grave après un énième refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier, à Vénissieux (Rhône), dans la nuit de jeudi à vendredi. Les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur le conducteur et le passager d'un véhicule, le premier aurait démarré avant de percuter l'un des policiers.

Les faits se sont déroulés, dans la nuit du jeudi 18 au vendredi 19 août 2022, sur le parking d'un supermarché, à Vénissieux (69). Les policiers ont ouvert le feu sur deux individus, non armés, à bord d'un véhicule à l'arrêt, signalé volé, après un contrôle routier qui a tourné au drame.


La police affirme que le conducteur aurait refusé d'obtempérer avant de foncer sur les agents, blessant l'un deux, sans que l'on sache si la victime au volant a simplement pris peur, et/ou si elle avait réellement l'intention de foncer sur les policiers. Seule certitude, le passager âgé de 20 ans est décédé, et le conducteur a été gravement blessé par balles.


Une enquête a été confiée à la Sûreté départementale du Rhône, tandis que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie. Les investigations devront établir clairement quand, comment et à quel moment les coups de feu ont été tirés. D'ici là, c'est la procédure habituelle, deux policiers sont en garde à vue dans les bureaux de la police des polices.


Selon les derniers rapports de la police et de la gendarmerie, les refus d'obtempérer se sont multipliés par rapport aux périodes d'avant le Covid-19, soit environ 25 000 par an en France. La gendarmerie nationale en compte 11 000, et la police nationale 14 000.


Un bilan terrible, en 2022


En revanche, pas de chiffres s'agissant du nombre de morts faisant suite à un refus d'obtempérer. Sur ce point précis, les autorités françaises bottent en touche et préfèrent assurer le service après-vente avec une surreprésentation des syndicats de police dans les médias, essentiellement pour y défendre leur profession quitte à justifier les violences policières.


Entre février et juin 2022, rien qu'en région Île de France, il y a eu au moins quatre morts. Un bilan terrible, pour de simples refus d'obtempérer. Début avril, un policier a tué un automobiliste lors d'un contrôle à Sevran, en Seine-Saint-Denis (93). Le fonctionnaire a été mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".


Fin avril, un autre agent de police a tué deux hommes près du Pont-Neuf, à Paris. Lui aussi a été mis en examen, mais pour "homicide volontaire". Un choix de l'Instruction qui avait fait couler beaucoup d'encre notamment chez les syndicats de police.


Puis en juin, rue Ordener, dans le 18e arrondissement de la capitale, trois policiers ont ouvert le feu sur un véhicule tuant une femme de 21 ans. Le conducteur, âgé de 38 ans, a été placé en garde à vue, et les trois policiers font l'objet d'une enquête de l'IGPN.

Violences policièresRefus d'obtempérer


Publié le 19/08/2022 à 11:00, Ralph Bechani

Publié le

19/08/2022 à 11:00

Mis à jour le

19/02/2023 à 20:06

Par

Newestpost

Journaliste

Ralph Bechani

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