Alors que la fédération espagnole de football réclame la démission de son président Luis Rubiales, suite au baiser forcé sur une joueuse de l’équipe féminine vainqueur de la coupe du monde, l’étau se resserre autour de l’homme de 46 ans.

Luis Rubiales refuse de quitter son poste, malgré la polémique qui enfle en Espagne. La fédération espagnole de football (RFEF) a pourtant réclamé sa démission, tandis qu’une enquête pour “agression sexuelle” a été ouverte par la justice espagnole.

Concrètement, la polémique fait suite au baiser forcé sur l'internationale Jennifer Hermoso, après la victoire de l'Espagne lors de la Coupe du monde féminine contre l’Angleterre (1-0). En réaction, la Fifa a décidé de suspendre à titre provisoire Luis Rubiales.

Les présidents régionaux de la fédération espagnole se sont réunis lundi 28 août 2023 pour évoquer la situation du président. Ils ont décidé de démettre Jorge Vilda de ses fonctions de sélectionneur de l'équipe nationale féminine, le protégé du président.

Pourtant, malgré sa proximité avec Luis Rubiales, Jorge Vilda avait dit regretter le "comportement inapproprié" du dirigeant, dans un texte publié samedi. Avant ça, les membres de son staff avaient annoncé leur démission dans un communiqué commun.

L’ONU s’en mêle

Pour se défendre, Luis Rubiales s’enfonce dans le dénis et assure que la joueuse était consentante. Mais de son côté, Jennifer Hermoso, qui ne voulait pas initialement porter d’importance à l’affaire, se dit aujourd’hui victime d’un baiser forcé.

En réaction, l’Organisation des Nations unies (ONU) s’en mêle et demande au gouvernement espagnol de prendre des mesures immédiates. Justement, les autorités demandent également la révocation du président, via le tribunal arbitral du sport (Tad).

Finalement, l’affaire a presque fait oublier la victoire de l’Espagne en Coupe du monde, la première de l’histoire pour la sélection féminine. Quelques heures seulement après le sacre, les joueuses, et notamment Jenni Hermoso, ont été dépassées par la polémique.

Alors que l’Espagne est candidate pour organiser la Coupe du monde 2030 aux côtés du Portugal et du Maroc, l’affaire pourrait aussi avoir une incidence sur cette candidature, surtout si Luis Rubiales est finalement maintenu à son poste de président.