Selon l'Elysée, mardi 13 septembre, Emmanuel Macron a appelé son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev pour lui demander de "revenir au respect du cessez-le-feu" avec l’Arménie. Deux ans après la guerre au Haut-Karabakh, les deux pays semblent s'enliser dans un nouveau conflit sans fin.

Le dernier bilan des affrontements le long de la frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, mercredi, est d'au moins 150 soldats tués dont plus de la moitié côté arméniens. En réaction, Emmanuel Macron et la communauté internationale réclament le respect du cessez-le-feu voulu par Moscou.

Les deux Etats s'accusent mutuellement d’avoir mené de nouvelles attaques pour le contrôle de la région du Haut-Karabakh. L’Arménie et l’Azerbaïdjan, ex-républiques soviétiques, se sont déjà affrontés à l'occasion d'au moins deux guerres ces trente dernières années.

Intensifier les efforts de négociation

Emmanuel Macron ne cache pas son inquiétude alors que tous les projecteurs sont braqués sur la guerre en Ukraine. Selon l'Elysée, le président insiste sur "la nécessité d’intensifier les efforts de négociation" entre les deux pays.

Le chef de l'Etat rappelle aussi qu'il est "disposé à y contribuer en lien avec tous les partenaires, notamment l’Union européenne. Mardi, Emmanuel Macron a eu un entretien téléphonique, notamment sur ces points précis avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev.

L'UE propose une médiation

En 2020, le conflit avait provoqué la mort de plus de 6 500 personnes, avec la crainte désormais de voir les deux pays s'enfoncer - encore - dans la guerre. L’Arménie a d'ailleurs demandé à la communauté internationale de "réagir", tandis l'UE propose une médiation.

La Russie, elle, est à la manœuvre. Mardi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la situation restait "tendue". Moscou appelle "l’Azerbaïdjan et l’Arménie à cesser immédiatement toute action susceptible de mettre en danger la sécurité de la région".