C'est bel et bien l'ex-président Luiz Inacio Lula da Silva qui a remporté, dimanche 30 octobre 2022, le second tour de l'élection présidentielle brésilienne. Il a devancé son rival le président sortant Jair Bolsonaro d'une courte tête, avec 50,9% des voix, selon les résultats définitifs.

Depuis l'annonce de la victoire de Lula, dimanche, c'est silence radio dans le camp du président sortant Jair Bolsonaro. Battu sur le fil, il n’a toujours pas reconnu sa défaite après l’annonce des résultats. L'actuel chef de l'Etat brésilien a perdu de peu avec 49,1 % des voix contre 50,9 % pour Lula.

Un silence d'autant plus assourdissant que Bolsonaro doit encore gouverner deux mois avant la passation de pouvoir. Le vainqueur du scrutin, lui, se dit "inquiet". En s'adressant à ses partisans, dimanche, il a affirmé : "je ne sais pas s’il va appeler et s’il va reconnaître sa défaite".

L'histoire d'un come-back historique

Il faut dire qu'au Brésil les chantiers sont titanesques dans un contexte social et politique poussé à son paroxysme durant le mandat du président d'extrême droite Jair Bolsonaro. La pauvreté, l'inflation, la dette, le réchauffement climatique, la déforestation... les dossiers ne manquent pas.

Pour mener sa politique (de gauche) Lula a ainsi réuni autour de lui et de son Parti des Travailleurs une large coalition d’une dizaine de formations. Il a notamment choisi un vice-président centriste, Geraldo Alckmin, son ex-adversaire à la présidentielle de 2006.

Cette victoire, c'est aussi l'histoire d'un come-back historique. Agé de 77 ans, il débutera le 1er janvier son troisième mandat à la tête du Brésil, 12 ans après avoir quitté le pouvoir. Et, surtout, après avoir passé 580 jours en prison, suite à des condamnations pour corruption.