Crédit photo : NP/Newestpost/Arron Hoare/MaxPPP/EPA - Image de l'évacuation de ressortissants britanniques du Soudan, à Khartoum, le 27 avril 2023
Conflit au Soudan : la situation humanitaire s'aggrave
Selon un bilan des Nations Unies, il y a au moins 5.000 personnes déplacées à l'intérieur du Soudan, environ 20 000 ont fui vers le Tchad, et 6 000 vers la Centrafrique. D'autres ont pris la direction du Soudan du Sud et de l'Ethiopie dans l'espoir d'échapper aux violences qui font rage depuis 15 jours.
Face à une situation "sans précédent" au Soudan, l'ONU a décidé dimanche 30 avril 2023 d'envoyer "immédiatement" un haut responsable dans la région. Tandis que des tirs et des explosions ont secoué Khartoum, la capitale, lundi, malgré une trêve.
Les combats entre l'armée et les paramilitaires ont commencé le 15 avril sur fond de rivalité entre deux généraux : Abdel Fattah Al-Burhane et Mohamed Hamdane Daglo. Le premier est le chef de l'armée, et le second le patron des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Selon l'ONU, dimanche, par la voix de Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres : "l'échelle et la vitesse à laquelle se déroulent les événements au Soudan sont sans précédent". La responsable des affaires humanitaires, Martin Griffiths va se rendre sur place.
Le dernier bilan des Nations Unies fait état de 5.000 personnes déplacées à l'intérieur du Soudan, environ 20 000 ont fui vers le Tchad, et 6 000 vers la Centrafrique. D'autres ont pris la direction du Soudan du Sud et de l'Ethiopie dans l'espoir d'échapper aux violences.
12 États du Soudan touchés
S'agissant du nombre officiel et toujours provisoire de victimes après deux semaines d'affrontements, le conflit aurait fait un peu plus de 500 morts et près de 5.000 blessés. Il toucherait environ 12 États du Soudan, faisant craindre une nouvelle guerre civile.
Sur place, la France, l'Allemagne et les États-Unis, notamment, ont déjà évacué leurs ressortissants et d'autres étrangers. En revanche, le Canada a dû mettre fin à ses opérations d'évacuations pour des questions de sécurité.
La situation est d'autant plus grave que Médecins sans frontières (MSF) a renoncé à la plupart de ses activités à cause des violences. Tandis que plusieurs trêves ont été annoncées, sans succès. Il s'agit pourtant de mettre en place des couloirs humanitaires.
Selon l'ONU, la guerre au Soudan, déclenchée en 2003, avait fait environ 300.000 morts et près de 2,5 millions de déplacés. Le pays, considéré comme l'un des plus pauvres au monde, est d'autant plus fragilisé après la sécession du Soudan du Sud.