A deux semaines de l’élection présidentielle, l’état de santé du président turc Recep Tayyip Erdogan interroge. Il a pris deux jours de repos à la suite d’un malaise en pleine interview télévisée, mardi 25 avril 2023. Lui, assure souffrir d’une “grippe intestinale”.

L’affaire tombe au plus mal pour le président truc Recep Tayyip Erdogan, à seulement deux semaines de l’élection présidentielle. Son état de santé fait débat, après un malaise lors d’une interview télévisée, qui l'a contraint à annuler deux jours de déplacement.

Le chef de l’Etat assure souffrir d’une simple “grippe intestinale”, mais les rumeurs vont bon train sur son état de santé. Il n’a notamment pas assisté à l’inauguration de la première centrale nucléaire du pays, à Akkuyu, jeudi 27 avril 2023.

Déplacement annulé

C’est un événement historique pour la Turquie et Recep Tayyip Erdogan n’a pas pu faire le déplacement. Il s’est tout de même exprimé par visioconférence depuis le palais présidentiel d’Ankara, et s’est félicité de faire désormais partie des pays “dotés de l’énergie nucléaire”.

Légèrement affaibli ces dernières semaines, le président assure être atteint d’une grippe intestinale et se veut rassurant. Il affirme suivre simplement les recommandations médicales avec deux jours de repos forcé. La date de son retour en campagne n’a pas été dévoilée.

La polémique a commencé mardi 25 avril, en pleine interview. Dans les faits, Recep Erdogan a été pris d'une absence en direct. La caméra n’a pas montré la scène mais le président est revenu à l’image quelques minutes plus tard, annonçant sa maladie.

Un président menacé

Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont spéculé sur son état de santé, allant jusqu’à dire que le président a été victime d’une crise cardiaque. Une “fausse information” rapidement démentie par le directeur de la communication de la présidence, Fahrettin Altun.

“Pas d'inquiétude, il va bien. Je pense qu'il reprendra son agenda à partir de vendredi”, a déclaré jeudi matin la ministre turque de la Famille Derya Yanik, interrogée sur le sujet. Au pouvoir depuis 2014, Recep Erdogan tentera de briguer un troisième mandat consécutif.

Mais l’ancien Premier ministre fait face à une opposition unie et donnée favorite dans les sondages. Son principal opposant, Kemal Kiliçdaroglu, a reçu le soutien des six partis d’opposition et du parti pro-kurde HDP. Recep Erdogan est donc fragilisé politiquement.