Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/Julien Mattia/Le Pictorium - Image de la mobilisation contre la réforme des retraites, à Paris, le 20 avril 2023
Réforme des retraites : 100 jours d’action contre 100 jours de colère
Elisabeth Borne a dévoilé sa feuille de route pour les “100 jours d’action” du gouvernement, mercredi 26 avril 2023. En revanche, la Première ministre n’a pas évoqué la réforme des retraites, mais les opposants espèrent toujours faire plier le gouvernement.
Pas un mot sur la réforme des retraites. Lors de son discours, Elisabeth Borne a dévoilé sa feuille de route pour les “100 jours d’action” du gouvernement, mercredi 26 avril 2023. En revanche, la Première ministre n’a pas évoqué le texte très contesté du gouvernement.
Mais les opposants espèrent toujours faire plier Emmanuel Macron, notamment avec la prochaine journée de mobilisation prévue le 1er mai, jour de la fête du travail. Elle s’annonce d’ailleurs massives, d’après une note des renseignements territoriaux, mercredi.
100 jours d’action
Depuis la promulgation du texte, le 15 avril dernier, le président et son gouvernement tentent de noyer le poisson. Le chef de l’Etat s’est notamment fixé 100 jours pour faire avancer le pays, avec la promesse de mesures concernant le travail ou la sécurité.
Mais aucune réforme concrète n’a été annoncée, pareil lors du discours de la Première ministre mercredi. C’est justement ce que fustigent les oppositions, et notamment Marine Le Pen, qui estime que le gouvernement n’a “plus rien à proposer aux français”.
En réponse, jeudi 27 avril, sur France 2, Elisabeth Borne a de nouveau défendu sa réforme, estimant qu'elle est “indispensable”. Avant d’ajouter qu’elle est “très à l’écoute” des français. Interrogée sur le 49.3, elle ne regrette rien mais assure vouloir continuer à “trouver des majorités”.
C’est ce qui lui fait défaut actuellement, notamment avec la loi immigration, reportée faute de majorité à l’Assemblée nationale. La cheffe du gouvernement regrette aussi les casserolades, qui selon elle, nuisent au dialogue et “servent uniquement à faire du bruit”.
100 jours de colère
Justement, depuis l’allocution d’Emmanuel Macron, le 17 avril dernier, le président et ses ministres sont accompagnés de concerts de casseroles lors de leur déplacement. Les préfecture sont donc obligés de prendre des arrêtés afin de faire taire les manifestants.
Mais de son côté, l’intersyndicale est déterminée à poursuivre son action. Avant d’évoquer d’autres sujets, Sophie Binet, la secrétaire générale de la CGT, souhaite le retrait de la réforme pour “plus de sérénité et de confiance vis-à-vis de l'exécutif”.
Justement, les actions se poursuivent avant la 13e journée de mobilisation le 1er mai. Elle s’annonce d’ailleurs massive, avec plus de 300 cortèges en France. Entre 80.000 et 100.000 personnes sont attendus à Paris, d’après les renseignements territoriaux.
Parmi eux, les autorités attendent entre “1.000 et 2.000 éléments à risque” dans le cortège parisien. Toujours d’après la note des renseignements, “cette journée sera sans précédent en termes d’unité, de contestation envers le gouvernement et d'esprit vengeur”.
S’agissant des grèves, le trafic sera perturbé sur les rails et dans les airs. La Direction générale de l’aviation civile a demandé aux compagnies aériennes d’annuler 33% de leurs vols au départ d’Orly, Marseille Lyon, Bordeaux, Nantes, Toulouse, et 25% à Nice et Beauvais.