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Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/STR/EPA - Image d’une réunion de la Cédéao, à Abuja (Nigéria), le 2 août 2023

Actualité / International

Coup d’Etat au Niger : la Cédéao s’attèle à une sortie de crise

Alors que le Niger est dans l’incertitude depuis la prise de pouvoir des militaires putschistes fin juillet, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit au Nigéria, jeudi 10 août 2023, pour entrevoir une sortie de crise.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunit à Abuja au Nigéria, jeudi 10 août 2023, pour évoquer la situation politique au Niger, et tenter de stopper la crise après la prise de pouvoir des militaires putschistes, fin juillet.


La Cédéao avait d’abord lancé un ultimatum aux nouveaux dirigeants, réclamant le retour immédiat du président élu Mohamed Bazoum, sous peine d’une intervention armée. Mais la Cédéao s’est finalement rétractée, privilégiant “la diplomatie” à ce stade.


En revanche, la menace d’une intervention armée plane toujours sur les putschistes. D’après les dirigeants des 15 puissances africaines qui composent la Cédéao, des décisions importantes seront prises lors de cette réunion pour restaurer “l’ordre constitutionnel”.


Tandis que les soutiens du président Bazoum lancent l'alerte. Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, le PNDS a dénoncé hier dans un communiqué les conditions de détention du président élu, retenu par les putschistes depuis le 26 juillet.


Intervention armée ?


Ces derniers imposerait au chef d'Etat déchu “des conditions de vie drastiques, cruelles et inhumaines”, toujours selon le parti de Mohamed Bazoum. En réaction, le PNDS appelle la communauté internationale à “agir” au plus vite pour “éviter le pire”.


En réponse, le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) se dit “très préoccupé” des conditions de détention du président nigérien et a exigé sa libération, dans un communiqué publié mercredi par l’organisation internationale.


L’option militaire n’est pas écartée par la Cédéao, même si le président de l’organisation Bola Tinubu, également président du Nigeria, préfère privilégier la voie diplomatique. Mais le nouveau pouvoir en place a refusé de recevoir une délégation de la Cédéao, mardi.


La communauté internationale, notamment les occidentaux avec la France et les Etats-Unis, d’abord favorable à une intervention musclée des Etats d’Afrique de l’Ouest, est aujourd’hui plus mesuré, et craint un risque de déstabilisation dans toute la région.


Intérêts français


De son côté, la France est largement impactée par ce conflit. Les militaires au pouvoir accusent d’ailleurs le pays d'avoir violé l'espace aérien nigérien. D’après la CNSP, les forces françaises ont fait décoller mercredi “un avion militaire” au Tchad.


Avant ça, la France avait condamné toute tentative de “prise de pouvoir par la force”. Le Niger demeure l'un des derniers alliés de Paris au Sahel, région minée par la pauvreté et les attaques jihadistes, notamment au Mali et au Burkina Faso.


Après avoir mis fin à l'opération antiterroriste Barkhane au Mali, la France s'est repliée au Niger à l'été 2022. Actuellement, Paris déploie 1 500 militaires sur place, une base stratégique dans la région, dénoncée justement par les putschistes.


Au-delà de la question sécuritaire, la France détient des intérêts économiques au Niger. Le pays est le troisième producteur d'uranium au monde, un minerai essentiel au fonctionnement des centrales nucléaires, exploité notamment par Orano.

Putsch, coup d'Etat


Publié le 10/08/2023 à 07:41, Samuel Coiffard

Publié le

10/08/2023 à 07:41

Mis à jour le

30/08/2023 à 12:59

Par

Newestpost

Journaliste

Samuel Coiffard

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