C'est la confusion autour de l'assassinat de Daria Douguina, samedi 20 août, près de Moscou. Journaliste, fille d'un ultranationaliste proche de Vladimir Poutine, elle a été tuée dans l'explosion de son véhicule à une quarantaine de km de la capitale russe. Le FSB accuse Kiev d'avoir commandité son meurtre.

Qui se cache derrière l'assassinat de Daria Douguina, cette journaliste, éditorialiste, fille d'un proche oligarque russe de Vladimir Poutine ? Après l'explosion de son véhicule, samedi soir, près de Moscou, les rumeurs et les campagnes de propagandes se sont multipliées.

Le FSB accuse Kiev d'avoir commandité son meurtre, par le biais d'un engin explosif installé par une Ukrainienne qui serait arrivée en Russie en juillet avec sa fille. Selon les services de renseignements russes, elles auraient passé un mois à préparer l'attentat en louant un appartement dans le même immeuble que Daria Douguina.

Samedi soir, la jeune femme aurait assisté à un événement dans les environs de Moscou, où se trouvaient également Daria Douguina et son père. C'est là qu'elle aurait déclenché une "explosion contrôlée" de la voiture de la journaliste russe, avant de fuir vers l'Estonie, toujours selon le FSB, dans un communiqué.

Autre théorie, un ancien membre de la Douma expulsé pour ses positions anti Kremlin, Ilya Ponomarev, affirme qu'un groupe d'opposants au régime de Vladimir Poutine, l'Armée nationale républicaine, serait à l'origine du meurtre de Daria Douguina. Vladimir Poutine, lui, dénonce un "crime ignoble, cruel".

Un jour doublement symbolique

Le président russe ajoute dans un message de condoléances, que "comme journaliste, scientifique, philosophe et correspondante de guerre, elle a servi le peuple et la patrie avec sincérité, illustrant par ses actes ce qu'être une patriote russe veut dire".

Mercredi 24 août 2022, l'Ukraine fête le 31 anniversaire de son indépendance, un jour doublement symbolique pile au sixième mois de guerre. Le 24 février dernier, la Russie donnait le coup d'envoi de son invasion de l'Ukraine, provoquant la stupeur et la fuite de millions de personnes.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé samedi soir ses compatriotes à la "vigilance" face au risque de voir Moscou entreprendre "quelque chose de particulièrement dégoûtant", dit-il, à l'approche de cette date de commémoration.