Le constat est terrifiant. Dans une lettre ouverte, mardi 20 septembre, 238 ONG demandent aux dirigeants de la planète réunis à New York à l'occasion de l'Assemblée générale annuelle des Nations Unies, "d’agir pour stopper la crise mondiale de la faim".

Le communiqué des 238 ONG issues de 75 pays, exprime "leur indignation face à l’explosion du nombre de personnes souffrant de la faim", tandis que "345 millions de personnes dans le monde souffrent de faim aiguë, un nombre qui a plus que doublé depuis 2019".

Dans cette lettre ouverte, publiée à l’occasion du début de la réunion annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, où un grand nombre de dirigeants politiques vont échanger durant une semaine, les ONG annoncent qu'"une personne meurt actuellement de faim dans le monde toutes les quatre secondes".

"Une mélange mortel"

Les organisations humanitaires signataires s'appuient notamment sur les chiffres du dernier rapport du Réseau mondial sur les Crises alimentaires, en septembre. Un organisme créé en 2016 par les Nations Unies, pour le Programme alimentaire mondial, la FAO et l’Union européenne.

En cause, selon ce même communiqué, un "mélange mortel de pauvreté, d’injustices sociales, et d’inégalité entre les sexes, et de conflits". Mais aussi "des impacts du changement climatique, des chocs économiques, et de la guerre en Ukraine qui fait grimper les prix des aliments et le coût de la vie".

Les ONG concluent leur lettre ouverte en dénonçant "le pouvoir et l’argent", et réclament un changement de situation", et l'unité des puissants "pour mieux répondre aux crises actuelles mais aussi pour prévenir et se préparer aux crises futures".

Sécheresse, inondations, pénurie d'eau

Selon l'ONU, le 15 septembre, "la sécheresse, la hausse des prix mondiaux des matières premières et les effets de la pandémie de Covid-19 et donc de la guerre en Ukraine... aggravent également l'insécurité alimentaire et la misère".

Les habitants du Soudan du Sud, du Nigéria, de l'Éthiopie, du Yémen, de l'Afghanistan et de la Somalie sont "littéralement en première ligne du changement climatique", selon les Nations Unies, alors qu'ils sont confrontés à la sécheresse, aux inondations, et à la pénurie d'eau.