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Crédit photo : NP/Newestpost/Mylene Deroche/IP3 Press - Image du président Ukrainien Volodymyr Zelensky et de son homologue français Emmanuel Macron, à Paris, le 8 février 2023

Actualité / International / Éditorial

Guerre en Ukraine : peu d'espoir de paix un an après l'invasion russe

Le 24 février 2022, il y a un an, la Russie annonçait le début de son "opération militaire" contre l'Ukraine. Le début d'une nouvelle guerre en Europe, 30 ans après le conflit dans les Balkans, à l'Est du continent. Selon les sources, le bilan serait d'au moins 150.000 morts côté ukrainien, autant côté russe.

Difficile de dresser un bilan de la guerre en Ukraine, un an après le déclenchement des opérations militaires de l'armée russe, le 24 février 2022. Les sources divergent et chacun tente de tirer la couverture à soi, pour faire la lumière sur une terrible réalité, voire simplement minimiser et/ou exagérer les faits.


Selon les chiffres publiés par la Norvège, il y aurait 180.000 morts ou blessés parmi les soldats russes, 100.000 côté ukrainien. D'autres sources occidentales évoquent 150.000 décès dans les deux camps. En comparaison, 15.000 soldats de l'Armée rouge avaient été tués en Afghanistan entre 1979 et 1989.


La guerre a aussi touché les civils. Au total, ils seraient 30.000 à 40.000 à avoir perdu la vie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, il y a un an, dont plus de 400 enfants. En février, l'ONU a estimé à 21.000 le nombre de civils tués et blessés.


Selon les Nations Unies, la plupart des victimes sont mortes dans des bombardements russes, notamment dans la ville de Dnipro, quand à la mi-janvier une frappe contre un immeuble d'habitation a fait au moins 45 morts, dont six enfants.


Exécutions, tortures, kidnappings


La Russie est aussi accusée de près de 65 000 cas de crimes de guerre présumés, selon le commissaire européen à la Justice Didier Reynders. Les accusations portent sur des exécutions, viols, tortures, et kidnappings d'enfants.


Le monde n'oubliera jamais les images horribles de la découverte, en avril 2022, d'un charnier dans la ville de Boutcha et de dizaines de cadavres de civils jonchant le sol, Une massacre perpétré avant le retrait des forces russes de la ville.


Le siège de Marioupol, presque entièrement détruit par les bombardements, restera aussi une des images fortes de cette guerre dont l'issue semble imprévisible. L'horreur est d'autant plus réelle que des couloirs humanitaires ont été bombardés.


Moscou est allé jusqu'à intensifier ses attaques sur l’Ukraine en ciblant les infrastructures énergétiques vitales à la survie du pays. Rapidement, L'Ukraine a ainsi été plongée dans le froid et le noir, notamment à l’approche de Noël, en décembre 2022.


La communauté internationale et les ONG dénoncent aussi des kidnapping d'enfants. Par exemple, dans des bus remplis de civils ukrainiens qui partent d’Ukraine vers la Russie ou des zones sous contrôle russe, des enfants ont été arrachés à leurs parents.


En Ukraine, après un an de guerre, les populations manquent d' eau, d'électricité, de chauffage, tout en restant constamment sous la menace des attaques de l'armée russe qui peine sur la ligne de front à l'Est. Selon Amnesty International, "Vladimir Poutine et ses forces armées ont du sang sur les mains".


Il faut "faire d'avantage"


L'ONG ajoute que "les victimes méritent d’obtenir justice et réparation pour tout ce qu’elles ont enduré. La communauté internationale doit se montrer déterminée à aller jusqu’au bout pour que justice soit rendue. Un an après, il est évident qu’il faut faire davantage". 


C'est dans ce contexte que plusieurs enquêtes internationales et nationales sur les crimes relevant du droit international commis en Ukraine ont été ouvertes ces derniers mois. Tandis que des voix s'élèvent pour réclamer la constitution d'un tribunal pénal dédié.


Amnesty International encouragent les États occidentaux à ratifier le Statut de Rome, pour aligner sa législation nationale sur les normes liées à la justice internationale, et à renforcer sa coopération avec la CPI, la Cour pénale internationale.


Sur le front diplomatique, aucune résolution, ni échanges entre médiateurs ou chefs d'Etats, n'ont permis une sortie de crise. Pire, les tensions entre Moscou, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni provoquent un blackout total au Conseil de sécurité de l'ONU.


La Chine, elle, est en retrait mais reste attentive aux deux sons de cloche de l'occident et du Kremlin, dans l'espoir de ne pas avoir à interférer. Pékin pourrait rapidement mettre fin au conflit en Ukraine, mais le risque de se mettre à dos les Etats-Unis et l'Europe est trop grand.


Une icône


Le contexte économique - crise de l'énergie, inflation record tous azimuts, croissance chinoise en berne, réchauffement climatique ou difficultés d'approvisionnement - fait ainsi craindre aux dirigeants du monde une instabilité durable, et la poursuite de la guerre en Ukraine.


Un an après le début du conflit, un homme s'est aussi imposé au regard impressionné du monde entier, et au nez et à la barbe du Kremlin, alors qu'il était directement ciblé par l'armée russe. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, est devenu une icône de la résistance ukrainienne.


Ancien comédien, devenu chef de l'Etat, rien n'indiquait un tel destin. Moscou voulait sa peau, finalement la Russie en a fait un chef de guerre respecté et admiré de tous. Le 24 février 2022, au premier jour de la guerre, Volodymyr Zelensky avait défié Vladimir Poutine en choisissant de rester à Kiev.

Guerre en UkraineVladimir Poutine


Publié le 23/02/2023 à 15:24, Ralph Bechani

Publié le

23/02/2023 à 15:24

Mis à jour le

23/02/2023 à 21:02

Par

Newestpost

Journaliste

Ralph Bechani

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