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Crédit photo : NP/Newestpost/Angel Garcia/Zuma Press/MaxPPP - Image d'une manifestation, en Espagne, en hommage à Mahsa Amini, le 25 novembre 2022

Actualité / International

Téhéran : vers une abolition de la police iranienne des mœurs

Après deux mois et demi de manifestations et d'un soulèvement populaire qui fait tanguer le pouvoir, le parquet général iranien annonce l'abolition de la police des mœurs. C'est la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, après son arrestation par la police des mœurs pour ne pas avoir porté son voile qui a déclenché le mouvement.

Mohammad Jafar Montazeri, le procureur général iranien, a annoncé que la police des mœurs a été abolie par les autorités compétentes, selon les informations de l'agence Isna. Samedi, le magistrat a précisé que "la police des mœurs n'avait rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et qu'elle avait été abolie par ceux qui l'ont créée".


La décision tombe deux mois et demi après la mort, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini, cette Kurde iranienne de 22 ans arrêtée trois jours avant son décès par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique.


Au moins 300 victimes


Créée en 2006, la police des mœurs (ou patrouilles d'orientation), a été lancée sous la présidence de l'ex-chef de l'Etat iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Formée d'hommes en uniforme vert et de femmes portant un tchador noir, elle s'assure que les iraniennes respectent un code vestimentaire extrêmement stricte.


En revanche, pas question pour le pays de renoncer à sa politique répressive obscurantiste. Malgré cette abolition en forme de communication pour Téhéran, le voile reste obligatoire en Iran. La décision des autorités, samedi, entre dans le cadre de la révision de loi de 1983 sur le port du voile obligatoire, quatre ans après la révolution islamique de 1979.


Pour la première fois, il y a une semaine, l'Iran a annoncé un bilan de 300 victimes après les manifestations qui touchent le pays depuis la mort de Mahsa Amini le 16 septembre dernier. Selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), il y aurait au moins 416 personnes mortes "dans la répression" des autorités iraniennes.


Publié le 05/12/2022 à 06:39, Ralph Bechani

Publié le

05/12/2022 à 06:39

Mis à jour le

06/12/2022 à 07:50

Par

Newestpost

Journaliste

Ralph Bechani

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