Après la vague d'empoisonnement qui a touché des milliers d'élèves, en Iran, le ministère iranien de l'Intérieur a annoncé, mardi, "plusieurs arrestations". Selon une commission d’enquête, "plus de 5 000 élèves ont été affectés" dans "quelque 230 établissements scolaires" depuis la fin novembre.

En Iran, l’émotion est telle que le guide suprême a réclamé lundi des "peines sévères" contre les personnes qui seraient reconnues coupables de ces "crimes impardonnables". L’ayatollah Ali Khamenei, affirme qu’”Il n'y aura pas d'amnistie".

Il faut dire que la vague d'empoisonnement qui a affecté des milliers d'élèves dans les quatre coins du pays, touche essentiellement les jeunes filles, des écolières, dans un contexte de révolution populaire contre le régime islamique de Téhéran.

Après la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022, tuée après son arrestation par la police des mœurs iraniennes, les mobilisations en Iran se sont multipliées et le pouvoir a usé de tous les moyens pour réprimer les rassemblements.

Par exemple, Téhéran a bloqué les accès à Internet et aux réseaux sociaux, tandis que les violences policières contre les manifestants ont provoqué la terreur dans la population depuis le début du mouvement de révolte.

C’est dans ce contexte que des milliers de jeunes filles ont été victimes d’une vague d'empoisonnement dans leurs écoles. Selon le ministère iranien de l'Intérieur, mardi, il y a eu “plusieurs arrestations, dans cinq provinces". Pas d’information sur les circonstances de leur arrestation ou leur identité.

Des parents d'élèves ne veulent plus laisser leur(s) fille(s) aller à l’école, et ils se mobilisent pour appeler les autorités iraniennes à réagir. Selon les premiers résultats de l’enquête, "plus de 5 000 élèves ont été affectées" dans "quelque 230 établissements scolaires".