Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/STR/EPA - Image des dégradations causés par les militaires putschistes, à Niamey, le 27 juillet 2023
Niger : qui sont les militaires putschistes qui ont pris le pouvoir ?
L’ONU condamne fermement le “changement anticonstitutionnel de gouvernement” au Niger, jeudi 27 juillet 2023. Le colonel-major Amadou Abdramane semble être à la tête de ce coup d'État, mené par plusieurs militaires putschistes.
Des incidents ont éclaté à Niamey, la capitale du Niger, lors d'une manifestation de soutien aux militaires putschistes. Ces derniers ont annoncé avoir renversé le président, Mohamed Bazoum, et ont appelé la population au calme, jeudi 27 juillet 2023.
Le colonel-major Amadou Abdramane semble être à la tête de ce coup d'État, mené par plusieurs militaires putschistes. De son côté, l’Organisation des Nations unies (ONU) “condamne fermement le changement anticonstitutionnel de gouvernement”.
La France a des intérêts au Niger, notamment l’uranium. Paris s'inquiète aussi pour la lutte contre le djihadisme, et l’immigration. D’ailleurs, le président Mohamed Bazoum s’est entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron, jeudi.
Malgré avoir été séquestré par les putschistes, il indique être en bonne santé. De son côté, Hassoumi Massaoudou, le chef de la diplomatie nigérienne et chef du gouvernement par intérim demande aux officiers factieux de rentrer dans les rangs.
“Anticonstitutionnel”
Cette tentative de coup d’Etat au Niger n’est pas définitive d’après la ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna. Paris demande la libération du président Bazoum et de sa famille, leur pleine sécurité et le “retour à l’ordre constitutionnel”.
Entre 500 ou 600 ressortissants français sont actuellement présents au Niger. Pour eux, “des mesures de précaution ont été prises, il n’y a pas eu d’incident signalé à l’encontre de compatriotes”, toujours selon la ministre des affaires étrangères française.
Concrètement, mercredi soir, des militaires putschistes, emmenés par le colonel-major Amadou Abdramane, ont annoncé à la télévision nationale avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021.
Concrètement, dans une allocution télévisée, le colonel-major Amadou Abdramane a décrété la suspension des institutions et la fermeture des frontières en raison de “la dégradation continue de la situation sécuritaire” dans le pays.
Intérêts français
D’après le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, jeudi, le coup d’Etat au Niger est un nouvel exemple d’une “tendance inquiétante” au Sahel, avec plusieurs “changements anticonstitutionnels”, et la montée de l’islamisme dans la région.
De son côté, la France a condamné toute tentative de “prise de pouvoir par la force”. Le Niger demeure l'un des derniers alliés de Paris au Sahel, région minée par la pauvreté et les attaques jihadistes, notamment au Mali et au Burkina Faso.
Après avoir mis fin à l'opération antiterroriste Barkhane au Mali, la France s'est repliée au Niger à l'été 2022. Actuellement, Paris déploie 1 500 militaires sur place, une base stratégique dans la région, dénoncée justement par les putschistes.
Au-delà de la question sécuritaire, la France détient des intérêts économiques au Niger. Le pays est le troisième producteur d'uranium au monde, un minerai essentiel au fonctionnement des centrales nucléaires, exploité notamment par Orano.