Le bilan du séisme au Maroc ne cesse de croître, plus de 72 heures après le drame. D’après le ministre de l'Intérieur, lundi 11 septembre 2023, au moins 2862 personnes sont mortes et plus de 2500 blessés. Mais ce bilan est toujours provisoire.

La solidarité avec le Maroc continue de s’exprimer, 72 heures après le terrible séisme qui a frappé le royaume vendredi 8 septembre 2023 et fait au moins 2862 morts selon le dernier bilan officiel, mais toujours provisoire, dévoilé par le ministre de l’Intérieur, lundi.

Au moins 2562 personnes ont été blessées. C’est désormais la course contre la montre pour retrouver d’éventuels survivants, mais les chances s’amenuisent à mesure que le temps passe. Il s’agit du séisme le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de soixante ans.

Le tremblement de terre de magnitude 7 sur l'échelle de Richter est aussi le plus puissant jamais enregistré au Maroc. Le séisme d'Agadir, qui avait fait entre 12.000 et 15.000 morts en février 1960, était de magnitude 5,8, selon le service sismologique américain.

Le bilan pourrait donc rapidement s’alourdir, alors que de nombreuses victimes sont encore coincées sous les décombres. La fragilité des infrastructures et l'aide qui tarde à être acheminée sur place expliquent notamment ce bilan dramatique.

Aide internationale ?

En France, la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a annoncé lundi que Paris allait verser une aide de "5 millions d'euros" pour les ONG sur place au Maroc. En revanche, Rabat n’a pas sollicité l’aide de la France, en tout cas pas pour le moment.

Le Maroc n’a pas lancé d’appel à l’aide international, et préfère se contenter de celle apportée par l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis, alors que les dégâts matériels sont aussi considérables. Par exemple, 530 écoles ont été endommagées.

Parmi les victimes, 4 sont françaises. Le président Emmanuel Macron avait déclaré à l'issue du sommet du G20 en Inde que la France se tenait prête à fournir de l'aide au pays sinistré “dès qu'il en ferait la demande”, en fonction des besoins essentiels sur place.

Avec la proximité historique entre Paris et Rabat, ce refus interroge sur la relation actuelle entre les deux pays. Mais, d’après la ministre des Affaires étrangères, lundi, il s’agit simplement d’une “mauvaise querelle, le Maroc n'a refusé aucune aide”.