Au nom de la “stabilité” et avant de prendre la parole d'ici la fin de la semaine, Emmanuel Macron a confirmé le maintien à Matignon d'Elisabeth Borne, lundi 17 juillet 2023, qui entend désormais procéder à des “ajustements” dans son gouvernement.

L'entourage du chef de l'Etat estime que l'objectif des “100 jours d'apaisement” annoncés après la réforme des retraites a été tenu, et que le calme est revenu après les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre.

En conséquence, et au nom de la “stabilité”, Emmanuel Macron a confirmé le maintien à Matignon d'Elisabeth Borne, lundi 17 juillet 2023, qui entend désormais procéder à des “ajustements” dans les prochains jours au sein de son gouvernement.

Remaniement

Après un début de quinquennat houleux pour Emmanuel Macron et son gouvernement, et une crise sociale accentuée par la réforme des retraites, c’était un secret de polichinelle. Le remaniement tant annoncé aura bien lieu, mais pas comme espéré par l’opposition.

Lundi, des sources proches du chef de l’Etat ont annoncé le maintien d’Elisabeth Borne en tant que Première ministre, pour assurer la “stabilité du pays”, au lendemain des émeutes après la mort de Nahel à Nanterre. “Le calme est revenu”, ajoute Emmanuel Macron.

Le chef de l’Etat prendra d’ailleurs la parole d'ici la fin de la semaine, d’après l’Elysée, sûrement pour officialisé ce remaniement. Seule une petite dizaine de ministres seraient concernés par les changements au sein du gouvernement.

En réaction, les différents partis d’opposition n’ont pas manqué de dénoncer ce choix. Une confirmation que “rien ne changera”, d’après les députés LFI. Tandis que pour les républicains, il est clair qu’Elisabeth Borne est une simple “exécutante” du président.

L'échec des “100 jours”

L'exécutif compte ainsi maintenir son cap, dans un moment où les Français veulent “conserver des repères”, d’après un conseiller du président. Pourtant, les fameux “100 jours d'apaisement” promis par Emmanuel Macron n’ont pas porté leurs fruits.

Le gouvernement a multiplié les déplacements et les annonces après la promulgation de la réforme des retraites et les émeutes qui ont suivi, espérant un retour à la normale après plusieurs mois de crise sociale. Mais ces efforts ont été balayés par l’affaire du jeune Nahel.

La crise sociale a laissé place, début juillet, à des nuits de violences urbaines d’une intensité inégalée, à l’antipode du “calme” promis quelques mois plus tôt par le président. La répression policière inefficace a mis en lumière la débâcle de l'exécutif dans cette affaire.

Encore une fois, Emmanuel Macron n’a pas choisi la carte de l’apaisement, bien au contraire, avec ce remaniement. Malgré une succession de débâcles depuis le début de l’année 2023, la politique du gouvernement ne devrait probablement pas évoluer.