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Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/Pascal Rossignol/EFE - Image d’Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, à Ouistreham, le 7 juillet 2023

Actualité / Politique / Éditorial

Elisabeth Borne III : faute de mieux la Macronie resserre les rangs

Plus que jamais isolé après une première année de mandat chaotique, Emmanuel Macron souhaite faire confiance à ses plus proches soutiens. Le chef de l’Etat s’exprimera d’ailleurs à 11h vendredi 21 juillet 2023, à l'issue des fameux “100 jours”.

Les partis de l’opposition réclamaient son éviction. Finalement, la Première ministre Elisabeth Borne est maintenue à Matignon par le président Emmanuel Macron, qui souhaite clairement resserrer les rangs à l’occasion de ce remaniement.


Pour accompagner la cheffe du gouvernement, Gabriel Attal, ancien ministre délégué aux Comptes publics, prend notamment le ministère de l'Education nationale, en remplacement de Pap N'Diaye, et Aurélien Rousseau est le nouveau ministre de la Santé.


A noter également que Aurore Bergé, la patronne des députés Renaissance et fidèle soutien d’Emmanuel Macron devient ministre des Solidarités. Au total, 8 nouveaux ministres font leur entrée au gouvernement, 4 femmes et 4 hommes.


Le remaniement sera officiellement acté vendredi 20 juillet 2023 à 11h par le président Emmanuel Macron, à l’issue du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement. Le chef de l’Etat avait annoncé un discours à l’issue des fameux “100 jours d’apaisement”.


8 nouveaux ministres


Le chef de l'Etat doit d’ailleurs préciser le “cap” donné à son nouveau gouvernement, vendredi. Mais, concrètement, la politique menée par Emmanuel Macron ne devrait pas évoluer, notamment avec le maintien d’Elisabeth Borne à Matignon.


Ce remaniement marque le triomphe de la politique politicienne autour du président, et l’effondrement de la société civile. C’est ainsi que Gabriel Attal remplace Pap Ndiaye à l’éducation nationale, signe de l’échec de ce dernier depuis un an.


Objectif pour l’ancien ministre délégué aux comptes publics, rouvrir le dialogue avec les enseignants, tout en luttant plus ardemment contre le harcèlement scolaire, dont rien n’a été proposé malgré la triste vague de suicide ces derniers mois.


Tandis qu’au ministère de la santé, Aurélien Rousseau, l’ancien directeur de cabinet d'Elisabeth Borne, remplace le brutal François Braun, issu également de la société civile, qui s’est illustré par ses phrases chocs sur le Covid-19.


Aucun cap


Finalement, ce remaniement n’en est pas vraiment un. Là où la manœuvre aurait dû permettre au président d’élargir sa majorité, bien entamé depuis la réforme des retraites, elle aura au contraire isolé encore plus Emmanuel Macron.


Pourtant, après la promulgation de la réforme des retraites et les fameux 100 jours, le président avait promis un changement de cap du gouvernement. Mais après l’échec de “l’apaisement”, Emmanuel Macron souhaite finalement minimiser le remaniement.


Malgré les changements dans des ministères importants tels que l’éducation ou la santé, la politique menée sera sensiblement la même. Depuis des années, ces secteurs sont laissés à l’abandon par l'exécutif. La crise du Covid-19 a justement mis en lumière ces déficits.


Le chef de l’Etat préfère surtout s’entourer de ses plus proches soutiens, et donc éviter les polémiques. Ce nouveau gouvernement tend sensiblement à gauche, notamment avec Aurélien Rousseau, ancien compagnon de route des communistes.


L’échec des 100 jours


L'exécutif compte ainsi maintenir son cap, dans un moment où les Français veulent “conserver des repères”, d’après un conseiller du président. Pourtant, les fameux “100 jours d'apaisement” promis par Emmanuel Macron n’ont pas porté leurs fruits.


Le gouvernement a multiplié les déplacements et les annonces après la promulgation de la réforme des retraites et les émeutes qui ont suivi, espérant un retour à la normale après plusieurs mois de crise sociale. Mais ces efforts ont été balayés par l’affaire du jeune Nahel.


La crise sociale a laissé place, début juillet, à des nuits de violences urbaines d’une intensité inégalée, à l’antipode du “calme” promis quelques mois plus tôt par le président. La répression policière inefficace a mis en lumière la débâcle de l'exécutif dans cette affaire.


Encore une fois, Emmanuel Macron n’a pas choisi la carte de l’apaisement, bien au contraire, avec ce remaniement. Malgré une succession de débâcles depuis le début de l’année 2023, la politique du gouvernement ne devrait probablement pas évoluer.


Nouveau gouvernement


Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.


Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.


Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.


Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice.


Sébastien Lecornu, ministre des Armées.


Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion.


Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse.


Sylvie Retailleau, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.


Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.


Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.


Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.


Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture.


Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention.


Aurore Bergé, ministre des Solidarités et des Familles.


Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.


Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.


Publié le 21/07/2023 à 09:43, Samuel Coiffard

Publié le

21/07/2023 à 09:43

Mis à jour le

21/07/2023 à 09:45

Par

Newestpost

Journaliste

Samuel Coiffard

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