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Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/Ludovic Marin/EPA - Image d’Emmanuel Macron, à Paris, le 8 mai 2023

Actualité / Politique / Éditorial

Emmanuel Macron : un curieux huis clos avec les chefs de partis

À l'issue de 12 heures de réunions avec le président, à l’occasion de la rentrée politique, les dirigeants des partis de la Nupes se disent “déçus” par les échanges, tandis que le président du RN Jordan Bardella estime qu'il n'y a “aucune conclusion”.

L’opération est décrite comme un “coup de communication” par l’opposition. A l’occasion de la rentrée politique, Emmanuel Macron a reçu les dirigeants des différents partis, durant 12 heures, à la maison d'éducation de la Légion d'honneur de Saint-Denis.


Au menu des discussions, la situation internationale, les institutions et la “cohésion de la nation”. Le président a par exemple validé l'organisation d'une conférence sociale portant “sur les carrières et les branches situées sous le salaire minimum”, mercredi 30 août 2023.


Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'AFP assure qu'Emmanuel Macron souhaite convier à nouveau les chefs de partis dans "un format identique". Pourtant, la réunion a été vivement critiquée par l’opposition, notamment par la Nupes, qui se dit “déçue”.


Concrètement, d’après le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, il y a eu “très peu d’échanges” avec Emmanuel Macron, seulement des propositions auxquelles le chef de l’Etat a “pris note”, en vue des prochains débats parlementaires.


Un pas vers la droite


A l’issue de la réunion, Jordan Bardella a ensuite évoqué des échanges “francs”, favorisés par le huis clos, tout en se disant “sceptique” face à “la multiplication des initiatives” du président de la République, qui cherche selon lui un agenda pour la rentrée.


Après une première année de mandat mouvementée pour l'exécutif, marquée notamment par la réforme des retraites et des semaines entières de protestations, le parti présidentielle souhaite ainsi repartir sur de nouvelles bases, impliquant davantage les oppositions.


Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron devra ainsi trouver un consensus pour faire passer ses réformes, notamment sur l’immigration, où la droite et l’extrême droite souhaitent jouer un rôle primordial dans les décisions.


Le gouvernement semble justement vouloir faire un pas vers la droite, notamment avec l'interdiction de l’abaya à l’école, impulsée par le nouveau ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal. Néanmoins, Eric Ciotti se dit “sceptique” sur la teneur de ces débats.


Une nouvelle dynamique ?


L’objectif pour le président de la République est d’éviter une nouvelle année de contestations sociales, après la réforme des retraites, mais également les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel à Nanterre, tué par un policier après un refus d’obtempérer.


Les enjeux de cette rentrée politique sont importants, dans un contexte national tendu, avec un fossé qui s’est creusé entre le président et les français. Pour impulser une nouvelle dynamique, le gouvernement dit notamment vouloir se pencher sur le référendum.


Critiqué par les oppositions et les français sur le manque de démocratie, Emmanuel Macron semble vouloir cette fois écouter les revendications de chacun. Mais il faut désormais concrétiser cette réunion avec des projets de loi répondant aux attentes.


L’an passé, le gouvernement a multiplié les promesses non-tenues, pouvant laisser sceptique s’agissant des semaines et des mois à venir. Cette fois, les français ne pardonneront pas au président l’indifférence qui a été la sienne durant cette première année de mandat.


Publié le 31/08/2023 à 11:04, Samuel Coiffard

Publié le

31/08/2023 à 11:04

Mis à jour le

31/08/2023 à 11:06

Par

Newestpost

Journaliste

Samuel Coiffard

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