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Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/Yoan Valat/EPA - Image de Nicolas Sarkozy, à Paris, le 17 mai 2023

Actualité / Politique

Nicolas Sarkozy : comment l'ex-président échappe-t-il à la prison ?

Nicolas Sarkozy se pourvoit en Cassation pour éviter la prison. L’ancien président a été condamné en appel à trois ans de prison, dont un an ferme, pour “corruption” et “trafic d'influence”, mercredi 17 mai 2023, dans l’affaire dite “Paul Bismuth”.

L'ancien président avait déjà été condamné à la même peine en première instance. En appel, Nicolas Sarkozy a été jugé coupable de “corruption” et “trafic d’influence”, mercredi 17 mai 2023, et condamné à trois ans de prison, dont un an ferme.


L’homme de 68 ans est également privé de ses droits civiques pour une durée de trois ans, le rendant inéligible. Mais pour éviter la prison, les avocats de l’ex chef de l’Etat ont annoncé un pourvoi en cassation. La Cour devra se prononcer sur la forme du procès.


Affaire des écoutes


Nicolas Sarkozy a été condamné dans l’affaire dite des écoutes “Paul Bismuth”. Concrètement, l’ancien chef de l’Etat et son avocat Thierry Herzog auraient tenté d’obtenir des informations sur l’affaire Bettencourt, dans lequel l’ancien président est impliqué.


Les deux hommes auraient missionné Gilbert Azibert, en poste à la Cour de cassation, afin qu'il se renseigne sur l'avancée d'un pourvoi en marge de l'affaire, et qu'il s'emploie à favoriser Nicolas Sarkozy, en échange d’un poste honorifique à Monaco.


L’accusation est fondée sur des écoutes téléphoniques de conversations entre Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog. Les deux hommes auraient utilisé deux téléphones prépayés achetés sous le nom de “Paul Bismuth”.


Après sa condamnation, l’ancien président n’a pas souhaité réagir. Mais son avocate, invitée de BFMTV mercredi, pointe une “absence totale de preuve” et dénonce “de sérieux problèmes de droit depuis le début” de l'affaire, qui remonte à 2014.


Affaire Bygmalion


L’affaire des écoutes est directement liée à celle de Liliane Bettencourt. Après avoir été placé sous statut de témoin assisté, puis mis en examen pour “abus de faiblesse”, “trafic d’influence” et “recel”, Nicolas Sarkozy a finalement bénéficié d’un non-lieu en 2013.


En revanche, dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy avait été condamné en septembre 2021 à un an de prison ferme pour “financement illégal” de sa campagne électorale de 2012. Il avait fait appel de la décision et un nouveau procès est prévu en novembre 2023.


Treize autres personnes sont impliquées et ont été condamnées en première instance pour “complicité”. Le président est soupçonné d’avoir masqué certaines dépenses de l’agence de communication Bygmalion, chargée d’organiser ses meetings.


Il aurait ainsi dépassé le plafond de dépenses électorales autorisé par la loi. Mais Nicolas Sarkozy a toujours nié son implication dans l’affaire. Après sa condamnation en première instance, il avait assuré être victime d’une “injustice”.


Financement libyen


L’ancien chef de l’Etat cumule les affaires. Il est encore dans le viseur de la justice pour les soupçons de financement libyens de sa campagne présidentielle de 2007. Le Parquet national financier a réclamé son renvoi devant le tribunal correctionnel, le 11 mai dernier.


Il est soupçonné d’avoir bénéficié du financement du régime Lybien de Mouammar Kadhafi, afin de remporter l’élection. L’affaire avait été révélée par Mediapart lors de l’entre deux tours de la présidentielle 2012, alors que Nicolas Sarkozy était opposé à François Hollande.


Concrètement, le PNF souhaite que l’ex chef de l’Etat soit jugé pour “corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et détournements de fonds publics”, des infractions punies de dix ans d’emprisonnement.


À ses côtés, d'autres personnalités politiques comme Brice Hortefeux, ancien ministre et soutien de l’ancien président. Mais également Claude Guéant, lui aussi ancien ministre et bras-droit de Nicolas Sarkozy, ou encore Eric Woerth, trésorier de la campagne de 2007.


Le PNF s’appuie sur une dizaine de témoignages d’hommes d’affaires et de dignitaires libyens, ainsi que sur des notes des services secrets et des révélations de Ziad Takieddine en 2016. La décision revient désormais aux juges d'instruction.


Publié le 18/05/2023 à 09:28, Samuel Coiffard

Publié le

18/05/2023 à 09:28

Mis à jour le

18/05/2023 à 09:30

Par

Newestpost

Journaliste

Samuel Coiffard

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