Dans un contexte de réchauffement climatique toujours plus inquiétant, la Première ministre Elisabeth Borne a dévoilé son plan d’action pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, lundi 22 mai 2023, lors d’un Conseil national de la transition écologique.

Réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France de 55% d’ici à 2030. C’est l’objectif affiché par la Première ministre Elisabeth Borne, avec son plan d’action dévoilé lundi 22 mai 2023, lors d’un Conseil national de la transition écologique.

“Au total, la moitié de l'effort sera accompli par les entreprises, notamment les grandes entreprises, un quart par l'Etat et les collectivités, et le dernier quart par les ménages", a-t-elle annoncé devant des ONG, des syndicats, le patronat et des élus.

55% de réduction

La Première ministre souhaite “agir au plus vite” et ainsi présenter son plan complet d’ici fin juin, dans le cadre des 100 jours d’action promis par Elisabeth Borne au sortir de la loi retraite. “Nous n'avons pas un instant à perdre pour la transition écologique”, dit-elle.

Concrètement, l’objectif est d’atteindre une baisse de 55% des émissions de gaz à effet de serre en 2030, par rapport à 1990, et ainsi respecter les engagements européens de la France. Actuellement, la baisse enregistrée est de 25%.

Pour atteindre ses objectifs, le gouvernement souhaite que chacun “prenne sa part”. “Les efforts doivent être portés par tous à hauteur des émissions réalisées, des capacités et des moyens de chacun”, a également souligné la Première ministre.

+4°C en 2100

Le dernier rapport du Giec est alarmant, et table sur une hausse de deux degrés d’ici 2050, notamment en France. L’impact serait considérable, avec la multiplication du risque de sécheresse, d’incendies, et la montée du niveau de la mer.

Toujours d’après les prévisions du Giec, la planète devrait atteindre les quatre degrés supplémentaires d’ici 2100. Pour tenter d’inverser cette tendance, les efforts de la France et des autres pays européens ne suffiront pas. L’UE essaye justement de montrer l’exemple.

Les conséquences seraient terribles. Selon une étude publiée lundi, les politiques actuellement en place pour limiter le réchauffement climatique “vont exposer deux milliards de personnes à des chaleurs extrêmes et potentiellement mortelles d'ici à la fin du siècle”.

D’ailleurs, les catastrophes naturelles se multiplient ces dernières années et sont souvent liées à la sécheresse ou à la hausse du niveau de la mer. En France, plus de 66.000 hectares de forêt ont brûlé l’année dernière, soit deux fois plus qu’en 2021.