Le mois de juillet 2023 s’annonce comme un des plus chaud jamais enregistré dans l’histoire, alors que les records de températures au niveau mondial explosent. La Mer Méditerranée a notamment atteint les 28,7°C, lundi 24 juillet 2023.

Un nouveau record de température journalière après le précédent de 2003, selon des chercheurs de l'Institut des sciences de la mer de Barcelone. La température de l'eau de la Mer Méditerranée a atteint 28,7°C, lundi 24 juillet 2023.

Une température observée après avoir analysé les données de l'observatoire européen Copernicus, qui avait alerté sur un mois de juillet historiquement chaud. La mer Méditerranée est considérée comme l'un des “points chauds” du changement climatique.

Grèce, Italie, Algérie, sud de la France. Le pourtour méditerranéen est d’ailleurs victime d'importants incendies, qui ont fait plusieurs dizaines de morts et des dégâts matériels. 320 pompiers ont notamment été mobilisés sur des feux dans les Bouches-du-Rhône.

La préfecture du département a annoncé interdire l'accès à 23 massifs forestiers pour la journée du mercredi 26 juillet. Selon Météo France, les conditions actuelles “influencent fortement le départ et la propagation des feux”.

Incendies

C’est dans ce contexte de très grosses chaleurs combinés à une sécheresse inédite un peu partout à travers le continent européen notamment, qu’en Grèce un avion bombardier d'eau s'est écrasé mardi avec au moins deux personnes à bord dans le sud de l'île d'Eubée.

L’avion bombardier d’eau luttait contre l'un des incendies qui ravagent actuellement le pays. Au total, six régions grecques affrontent des feux extrêmement violents depuis le week-end dernier, provoquant des évacuations en masses de touristes et d’habitants.

Plus tôt, le corps carbonisé d'un homme a été retrouvé sur l'île d'Eubée, d’après la police grecque. Dimanche, 32 500 personnes ont été évacuées des îles de Rhodes et de Corfou, tandis que de nombreuses régions du pays restent “en alerte rouge”.

La saison estivale a débuté dans l’hémisphère nord, et avec elle les records de températures au niveau mondial tombent. Ces chiffres alarmants confortent ainsi les conclusions du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).

Conséquences ?

Le climat s’est réchauffé d’1°c en 1 siècle, mais s’est accéléré durant les dernières décennies. Plus de 40 % des gaz à effet de serre émis depuis 1850 l’ont été depuis 1990, avec pour conséquence l’augmentation du nombre de canicules et vagues de chaleur.

Le Giec indique par ailleurs que les conséquences actuelles du réchauffement sur la faune et la flore sont plus graves que ce qui avait été anticipé, avec des périodes de sécheresse et de pluies extrêmes, ainsi que la fonte accélérée des glaciers et de la banquise.

Sur le plan agricole, une étude d’Axa Climate publiée jeudi prévoit ainsi une baisse des récoltes de maïs d'environ 25% d’ici 2050, ainsi que la perte d'un quart de la production française de sucre blanc issue de la culture de betterave sucrière dans l'Hexagone.

Toujours selon l’étude, en 2050, la moitié des zones de production fruitière seront impactées par des risques climatiques forts ou extrêmes, entre sécheresses, inondations, ou tempêtes. C’est deux fois plus que la moyenne de ces dernières années.