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Crédit photo : NP/Newestpost - Image d'illustration

Actualité / Société / Fact-checking

Justice : saisie de l'IGPN et plainte contre Le Progrès

Le journal régional Le Progrès dans l'Ain fait l'objet d'une plainte, tandis que l'IGPN a été saisie, et qu'une enquête préliminaire est ouverte au parquet de Bourg en Bresse, après une soi-disant "fête clandestine", dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 janvier 2021.

Dans sa Une du 1er février 2021, l’édition de l’Ain du journal Le Progrès annonce qu’un policier a été blessé lors d’une intervention dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 janvier 2021, à l’occasion d’une « fête clandestine » à Bourg-en-Bresse. L’agent de police aurait aussi bénéficié de trois jours d’ITT.


Un peu plus tôt, un habitant de l’hypercentre de Bourg-en-Bresse s’est plaint au 17 d’un « tapage » dans la rue de la république.


Sur place, des policiers ont investit l’immeuble ciblé et interpellé le locataire d’un logement à son domicile.


Accusé de violences sur un policier, outrage et rébellion, sur fond de couvre-feu lié a la pandémie de Covid-19, le suspect a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat du centre-ville.


Journaliste indépendant, il a reconnu les faits d’outrage et rébellion et a rapidement été libéré, quelques heures plus tard, sans poursuites ou amende.


Ni violence, ni « fête clandestine »


En revanche, les violences présumées contre un policier n’ont pas été retenues par le parquet de Bourg-en-Bresse. Il n’y aurait aucun élément sur ce point précis, si ce n’est le témoignage de l’agent de police et son attestation médicale.


Et d’ajouter, qu’il s’agissait d’une simple soirée entre amis dans un logement privé, réunissant de huit à douze personnes entre 18h et 01h du matin.


Mécontents de la décision du parquet, un ou plusieurs policiers ont informé le journal local du Progrès des faits, notamment dans le but d’obtenir l’ouverture d’une enquête sur l’organisation de ladite soirée.


Sur fond de copinage, de conflits d’intérêts et de manquements évidents aux devoirs de leurs professions, des journalistes et des policiers se sont ainsi concertés dans la perspective malveillante de diffuser de fausses informations.


D’abord, ces « Fake News » communiquées par la police ont été publiées dans un premier article en ligne sur le site Internet du Progrès, le dimanche 31 janvier 2021 à 19h, avant d’être largement modifié à 22h, puis dans la nuit à 3h du matin, à 10h, et 13h.


Le papier ne citait pas le mis en cause, ou son profil, ni son témoignage, ou l’adresse des faits voire des éléments précis qui permettraient aux lecteurs d’avoir une information claire, honnête, objective, vérifiée, contextualisée.


Au contraire, malgré les informations du parquet le papier parle clairement d’une « fête clandestine », et met l’accent sur les violences présumées contre un policier tout en affirmant savoir combien de personnes étaient présentes lors de cette soirée.


Rapidement, le journal a modifié son article en reprenant en partie les informations du parquet mais sans préciser que le suspect a été libéré sans poursuites ni amende. Idem s’agissant de la version papier du lundi matin qui de fait ne correspondait plus aux versions numériques de l’article.


À plusieurs reprises la rédaction du Progrès a ainsi modifié ses informations jusqu’à finalement inventer 30 participants à la soirée, citant des « témoignages », en forme de bouquet final.


Le Progrès a ensuite pris connaissance que le logement ne faisait que 35m2 avec seulement 15m2 d’espace de vie, et que le locataire journaliste y avait installé depuis plusieurs mois le bureau de presse de son agence.


Saisie de l’IGPN


Le locataire dudit logement a déposé plainte contre le journal notamment pour diffusion et recel de fausses informations et a saisi l’IGPN pour les mêmes faits ainsi que pour manquement au devoir de réserve, diffamation et calomnie, contre les policiers.


Un ou plusieurs agents de police sont aussi soupçonnés d’avoir fait circuler ces fausses informations et d’autres propos diffamatoires ou calomnieux auprès de proches du plaignant pour tenter de le discréditer.


La police des polices a été saisie après un signalement sur sa plateforme, et a transmis le dossier à son bureau de l’IGPN à Bourg-en-Bresse dans le cadre d’une possible enquête administrative. Par ailleurs, une enquête préliminaire est ouverte au parquet de Bourg en Bresse,


Le Progrès, lui, risque une amende de 45 000 euros, tandis que les policiers pourraient écoper au minimum d’un blâme. Dans les deux cas, la justice pourrait les condamner à verser des dommages et intérêts au plaignant.


Publié le 06/07/2022 à 06:55, J.B C.

Publié le

06/07/2022 à 06:55

Mis à jour le

19/10/2022 à 22:54

Par

Newestpost

Journaliste

J.B C.

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