Le ministre de l’économie a annoncé le maintien du taux à 3% du Livret A “pendant 18 mois”, contre une période actuelle de six mois, jeudi 13 juillet 2023. Le locataire de Bercy annonce également que le taux du plan épargne logement passe lui à 6%.

Le taux du livret A a été maintenu à 3% “pendant 18 mois”, d’après le ministre de l’économie et des finances Bruno Le Maire, jeudi 13 juillet 2023. La période actuelle est de six mois. Les raisons sont “d'intérêt économique national”, selon le locataire de Bercy.

Bruno Le Maire a également annoncé que les plans épargne logement (PEL) pourront être débloqués à n'importe quel moment pour financer des travaux de rénovation énergétique des bâtiments. Tandis que le taux du Livret d'épargne populaire passe lui à 6%.

Concrètement, le ministre de l’économie et des finances a validé jeudi la proposition du gouverneur de la Banque de France de maintenir le taux du Livret A à 3% cette année et pendant au moins 18 mois. Pourtant, avec l’inflation, le taux aurait dû atteindre les 4,1%.

Un effort de plus

D’après Bruno Le Maire, invité sur TF1, un taux plus élevé aurait augmenté “le coût du crédit pour les PME, qui ont besoin d'investir” ainsi que celui “du crédit pour le logement social”, soit “des dizaines de milliers de logements sociaux” en moins.

La Banque de France explique sa décision, dans un communiqué publié jeudi, et assure qu’un taux “trop élevé serait préjudiciable” à l’activité économique et à la croissance du pays. L’inflation qui recule explique aussi ce maintien du taux à 3%.

Un effort de plus demandé aux épargnants, déjà impactés par la crise du Covid-19 puis par la guerre en Ukraine. En contrepartie, le gouvernement a décidé d’augmenter le taux du Livret d'épargne populaire, réservé aux ménages les plus modestes, qui passe ainsi à 6%.

Le plafond du LEP augmentera également jusqu'à 10 000 euros, au lieu de 7 700 actuellement. En revanche, c'est déjà la deuxième fois consécutive cette année que le gouvernement ne suit pas les calculs du taux d'intérêt du livret A.

D’après la règle, le taux aurait dû augmenter avec l'inflation. Mais les autorités ont la possibilité de déroger à cette formule en cas de circonstances exceptionnelles. En février 2022, la Banque de France avait notamment proposé d'arrondir à 1%, au lieu de 0,8%.