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Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/Xavier Leoty/Sud Ouest - Image de la manifestation contre les “méga-bassines”, à Sainte-Soline, le 25 mars 2023

Actualité / Société

Manifestation contre le chantier Lyon-Turin : vers une nouvelle ZAD ?

Malgré l’interdiction de la préfecture de Savoie, des milliers de militants écologistes sont attendus en Maurienne, samedi 17 juin 2023. L’association des “Soulèvements de la Terre” appelle à lutter contre le projet de la ligne ferroviaire du Lyon-Turin.

La manifestation est à haut-risque. Les militants écologistes appellent à se réunir contre le projet ferroviaire de la ligne Lyon-Turin, en Savoie, à l'initiative des “Soulèvements de la Terre”, l’association à l’origine notamment des manifestations de Sainte-Soline.


2.000 policiers et gendarmes seront mobilisés tout le week-end, d’après la préfecture de Savoie, qui ajoute que 400 manifestants radicaux sont attendus sur place. Le rassemblement a pourtant été interdit par le préfet, dans la nuit de jeudi à vendredi 16 juin 2023.


Manifestation à risque


Un recours avait été déposé par des élus Europe écologie les Verts (EELV) ainsi que l'association Attac, vendredi, après l’interdiction de manifester décrétée par la préfecture de Savoie. Mais elle a finalement été maintenue dans neuf communes de Maurienne.


En réaction, les associations dénoncent une “entrave à la liberté de manifester”. Mais la décision des autorités n’a pas empêché les premiers manifestants à arriver sur place. Les forces de l’ordre ont justement procédé à des premiers contrôles, vendredi.


Les policiers ont confisqué, entre autres, “119 objets coupants et contondants, et deux artifices”. Les photos prises par les autorités montrent aussi des casques et des lunettes de protection pouvant servir à limiter l'effet des gaz lacrymogènes.


Au total, 2.000 policiers et gendarmes sont mobilisés ce week-end pour limiter les risques de débordement. Selon le renseignement, 3.000 à 4.000 personnes sont attendues ce samedi et dimanche, dont 300 à 400 militants contestataires radicaux et activistes.


Une nouvelle ZAD ?


L'association écologiste “Les Soulèvements de la Terre” est dans le viseur des autorités depuis les incidents de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, en mars dernier. Ils avaient manifesté contre la construction de méga-bassines dans le département.


De violents affrontements avaient alors éclaté entre manifestants et forces de l’ordre, provoquant des blessés dans les deux camps. Depuis cet incident, les manifestations écologistes sont considérées à haut-risque par les autorités et interdites par les préfectures.


Dans une moindre mesure, la manifestation contre le projet de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres avait réuni des milliers de militants écolos en avril dernier. Là encore, des heurts avaient éclaté avec des centaines de contestataires radicaux au sein du cortège.


Les autorités s'inquiètent également des différents appels à la désobéissance civile lancés sur les réseaux sociaux. Certains élus craignent que les manifestants s’inspirent de Notre-Dame-des-Landes et des autres Zones à Défendre (ZAD).


Qu’est-ce que le Lyon-Turin ?


Les militants radicaux appellent notamment sur les réseaux sociaux à occuper les gares, à suivre des convois de fret, et établir des campements sur le tracé du Lyon-Turin. Depuis la naissance du projet dans les années 1980, ce projet est décrié.


Un temps envisagé pour le transport de voyageurs, le projet actuel mise sur le convoi de fret. L’objetif est de réduire le transport routier, notamment des camions de marchandises dans les Alpes du Nord, afin de désengorger les vallées et le tunnel du Mont-Blanc.


Sur les 44 millions de tonnes de marchandises qui transitent chaque année dans les Alpes, le projet du Lyon-Turin permettrait d'en absorber 25 millions sur les rails. Le coût du projet est estimé à 26 milliards d’euros, d’après la Cour des comptes.


Ce projet divise dans le département, entre atteinte à l’environnement et développement économique. Jeudi matin, une manifestation de soutien au chantier a rassemblé environ 200 personnes, dont des élus, députés et sénateurs, devant la gare de Saint-Jean-de-Maurienne.


Publié le 17/06/2023 à 08:56, Samuel Coiffard

Publié le

17/06/2023 à 08:56

Par

Newestpost

Journaliste

Samuel Coiffard

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