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Crédit photo : NP/Newestpost/MaxPPP/Frédéric Charmeux/La Dépêche du Midi - Image de l’embrasement des quartiers, à Toulouse, le 28 juin 2023

Actualité / Société

Nanterre : comment la mort de Nahel a mis le feu aux poudres

De multiples dégradations ont été signalées, ainsi que des affrontements entre jeunes des quartiers populaires et forces de l’ordre, à la suite de la mort de Nahel, un ado de 17 ans tué par un policier, mardi 27 juin 2023, après un refus d’obtempérer.

La violence est clairement montée d’un cran dans la nuit de mercredi à jeudi 29 juin 2023, au lendemain de la mort de Nahel, cet ado de 17 ans tué par un policier après un énième refus d’obtempérer qui a tourné au drame, mardi 27 juin 2023.


De multiples dégradations ont été signalées, ainsi que des affrontements entre jeunes des quartiers populaires et forces de l’ordre. 150 personnes ont été interpellées, d’après le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, jeudi matin sur Twitter.


Réunion de crise


Dans son message, le locataire de la place Beauvau dénonce une “nuit de violences insupportables”, avant d’ajouter que des symboles de la République ont été “incendiés ou attaqués”, notamment des “mairies, des écoles ou des commissariats”.


Le sujet est d’ailleurs pris très au sérieux par le gouvernement. Le président Emmanuel Macron a notamment ouvert une cellule interministérielle de crise, jeudi matin, place Beauvau. Le chef de l’Etat a jugé “injustifiables” les violences de la nuit.


Ces affrontements interviennent après une première soirée déjà émaillée de violences, au lendemain de la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par le tir d’un policier, à la suite d’un refus d’obtempérer. 13 cas similaires ont été recensés en 2022.


C’est donc le meurtre de trop pour les jeunes des quartiers populaires, qui ont largement exprimé leur colère. Une marche blanche est organisée aujourd’hui à 14h, à Nanterre, en hommage à l’adolescent. Sa mère appelle à une “marche de la révolte”.


Enquête pour “homicide volontaire”


La garde à vue du policier de 38 ans a duré 48 heures et l’homme est présenté dans la journée à un juge d’instruction, avant une probable mise en examen pour “homicide volontaire”, et un placement en détention provisoire.


Le parquet de Nanterre qui annonce une conférence de presse, à 11 heures, pour faire le point sur l’enquête, et déterminer si le cas de légitime défense s’applique. Dans les faits, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent clairement que le policier n’était pas en danger.


En réaction, mercredi, Elisabeth Borne a parlé d’”une exigence absolue de vérité”, en précisant que l'intervention policière n’était "manifestement pas conforme aux règles". Tandis que des députés de la Nupes évoquent une forme de “peine de mort”.


En déplacement à Marseille, Emmanuel Macron affirme, lui, que “rien ne justifie la mort d'un jeune (...) c'est inexplicable, inexcusable”, selon le président. Alors que de son côté, la droite et l’extrême droite ont surtout apporté leur soutien aux forces de l’ordre.


Dernières minutes


Le policier placé en garde à vue après la mort de Nahel, mardi, a été mis en examen pour "homicide volontaire", et devrait être placé en détention provisoire, selon le parquet de Nanterre, jeudi. Le procureur Pascal Prache précise qu'une information judiciaire a été ouverte.


Lors d'une conférence de presse, le magistrat affirme que "les conditions légales d'usage de l'arme" "ne sont pas réunies", et que le rapport d'autopsie indique que le décès de Nahel est dû "à un tir unique ayant traversé le bras gauche et le thorax de gauche à droite".


C'est dans ce contexte qu'une marche blanche est organisée ce jeudi, à partir de 14 heures, au départ de la préfecture des Hauts de Seine, à Nanterre. Après deux nuits d'émeutes, un important dispositif de sécurité a été mise en place pour éviter de nouveaux débordements.


Publié le 29/06/2023 à 09:56, Samuel Coiffard

Publié le

29/06/2023 à 09:56

Mis à jour le

29/06/2023 à 11:43

Par

Newestpost

Journaliste

Samuel Coiffard

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