Condamné il y a 28 ans pour le meurtre de Ghislaine Marchal, avant d'être gracié, mais pas innocenté, en 1996, Omar Raddad a vu sa deuxième requête en révision rejetée, jeudi 13 octobre 2022. L'avocate de l'ex-jardinier marocain annonce qu'elle va saisir la Cour européenne des droits de l'Homme.

L'affaire Omar Raddad n'en fini pas. Jeudi, sa deuxième requête en révision a été rejetée par la Cour de révision et de réexamen. L'ex-jardinier marocain avait été condamné à 18 ans de prison pour le meurtre de Ghislaine Marchal, en 1991, avant d'être gracié cinq ans plus tard mais pas innocenté.

La commission d'instruction de la Cour de révision a ainsi déclaré la requête "irrecevable", selon la famille de la victime, dans un communiqué. Les proches de Ghislaine Marchal "souhaite que cette décision mette un terme définitif à une affaire douloureusement vécue par elle".

De son côté, l'avocate d'Omar Raddad, Sylvie Noachovitch, annonce qu'elle va saisir la Cour européenne des droits de l'Homme. Selon elle, c'est "une des plus grandes erreurs judiciaires du 21e siècle". Ghislaine Marchal, 65 ans, avait été retrouvée morte dans sa propriété de Mougins (Alpes-Maritimes), le 24 juin 1991.

Depuis, l'affaire a fait couler beaucoup d'encre, notamment autour des deux inscriptions accusatoires en lettres de sang retrouvées sur la scène de crime, sur deux portes : "Omar m'a tuer" et "Omar m'a t". Un mystère, à ce jour, qui n'a toujours pas été élucidé.