Newestpress Newestpost Studio News Studio Live

Mon compte

Newsletters

Crédit photo : NP/Newestpost/Adobe Stock - Image d'illustration

Actualité / Société

Refus d'obtempérer : déjà neuf personnes tuées en 2022

En France, depuis le début de l'année, neuf personnes ont été tuées par des tirs de policiers après des refus d'obtempérer. En moins de 24 heures, mercredi, il y a eu deux morts, à Rennes et à Nice, notamment à l'occasion d'une opération de lutte contre les stupéfiants.

Le bilan est lourd, pour ne pas dire jamais vu dans l'histoire de la police. En huit mois à peine, entre janvier et début septembre, neuf personnes sont mortes en France tuées par des tirs de policiers après de simples refus d'obtempérer.


En 2021, quatre personnes avaient été tuées dans ces circonstances, une seule en 2020, selon les chiffres de l'IGPN et de l'IGGN (Inspection générale de la police, et de la gendarmerie). L'une des explications de ce phénomène en nette hausse : la nouvelle réglementation de 2017.


Depuis, comme pour les gendarmes, la loi permet aux policiers de tirer sur un véhicule quand un conducteur n'obtempère pas, et notamment lorsqu'il met en danger la vie d'un agent ou d'une autre personne. Cette hausse correspond aussi à l'explosion du nombre de refus d'obtempérer.


Un policer niçois mis en examen


D'après un rapport du Sénat, entre 2015 et 2020, les statistiques montrent une tendance forte de +28%, soit 25.871 refus d'obtempérer en 2020 et 26.320 l'an passé. Selon toute vraisemblance, c'est aujourd'hui le principal motif qui provoque cette forte hausse du nombre de morts.


Le policier qui a ouvert le feu, mercredi, à Nice, provoquant la mort d'un jeune automobiliste de 24 ans, lors d'un refus d'obtempérer, a été mis en examen pour "violences volontaires", vendredi 9 septembre, selon les informations du parquet.


Un peu plus tôt, mercredi, une jeune femme de 22 ans a été tuée, à Rennes tandis qu'un jeune homme de 26 ans a, lui, été blessé. Là encore c'est un policier qui a ouvert le feu, lors d'une opération anti-drogue. Dans les deux cas, plusieurs enquêtes sont ouvertes.


Un soutien sans faille aux policiers


Les familles des victimes accusent la police d'homicides et de réactions disproportionnées, à l'image d'une partie de la classe politique, dont des élus de la Nupes et LFI. Tandis que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, apporte son soutien sans faille aux policiers.


Les syndicats de police, eux, continuent de monopoliser les médias, notamment sur BFMTV et CNews, pour rappeler chaque jour leur droit à la "légitime défense", disent-ils. Un discours en forme de propagande largement repris par une partie de la droite et de l'extrême droite.

Refus d'obtempérerViolences policières


Publié le 10/09/2022 à 14:49, Ralph Bechani

Publié le

10/09/2022 à 14:49

Mis à jour le

19/02/2023 à 19:56

Par

Newestpost

Journaliste

Ralph Bechani

Article suivant

Partager

Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur LinkedIn Partager par mail

Sélectionnés pour vous