J-2 avant l’ouverture de la Coupe du monde de rugby en France. Le XV tricolore affronte la Nouvelle-Zélande pour son entrée dans la compétition. Mais privé notamment de Romain Ntamack et Paul Willemse, l’équipe de France est terriblement handicapée.

Les meilleures nations du rugby mondial sont en France à l’occasion de la coupe du monde qui débute vendredi 8 septembre 2023. Le match d’ouverture oppose les deux favoris du groupe A, le XV de France et la Nouvelle-Zélande, vendredi soir, à 21h15.

La préparation des Bleus est plutôt rassurante s’agissant de l'état de forme de l’équipe de France, annoncée comme l’un des grands favoris de la compétition, à domicile. Après une défaite contre l’Ecosse, les joueurs ont remporté les trois matchs suivants.

Les Bleus ont d’abord pris leur revanche sur le XV du Chardon, avec une victoire sur le fil (30-27) au stade de France. Avant d'enchaîner ensuite avec un succès contre les Fidji (34-17), puis une large victoire contre l’Australie (41-17), annoncé comme outsider.

Le XV de France a progressivement retrouvé ses automatismes et affiche un très bon niveau, similaire au Tournoi des Six Nations en début d’année. Mais les blessures successives de plusieurs joueurs cadres viennent bouleverser les plans de Fabien Galthié.

Blessures et inquiétudes

Le duo Antoine Dupont-Romain Ntamack devait être l’élément clé du jeu de l’équipe de France. Il n’en sera rien. Blessé au genou gauche, ce dernier est forfait pour la compétition. Opéré avec succès fin août, il retrouvera les terrains avec Toulouse plus tard dans la saison.

Pour le remplacer, Fabien Galthié mise sur le demi d’ouverture Mathieu Jalibert, performant contre l’Australie fin août. Mais l’infirmerie des Bleus n’a cessé de se remplir ces dernières semaines. Blessé à la cuisse, Paul Willemse devrait manquer cette coupe du monde.

Il reste tout de même dans la liste des réservistes susceptibles de revenir en cours de compétition, mais est remplacé par Bastien Chalureau. Ce dernier est au cœur d’une polémique sur fond de racisme, qui vient entacher la préparation de l’équipe.

Parmi la liste des blessés, le Rochelais Jonathan Danty, élément clé de cette équipe depuis plusieurs années, suit actuellement un protocole adapté afin de soigner au mieux sa blessure aux ischio-jambiers. Anthony Jelonch et Cyril Baille sont également incertains.

Bis repetita pour l’Afrique du Sud ?

Sur le papier, le XV de France est l’un des grands favoris, mais ces péripéties à quelques jours du début de la compétition pourraient plomber le moral de l’effectif. Les joueurs devront être à 100% lors du premier match contre les All Blacks, vendredi.

Ensuite, les Bleus affronteront successivement l’Uruguay, la Namibie et l’Italie, un groupe largement à la portée des tricolores. Logiquement, l’équipe de France devrait prendre l’une des deux premières places et ainsi se qualifier pour les quarts de finale.

Les huit meilleures nations s'affrontent ensuite dans des matchs à élimination directe. A ce niveau de la compétition, l’Afrique du Sud semble injouable. Après une préparation parfaite, les champions du monde en titre sont favoris à leur propre succession.

L’an dernier, le XV de France a été capable de battre les Springboks, mais dans la difficulté. Avec une équipe handicapée de plusieurs cadres et un jeu moins flamboyant qu’en 2022, les Bleus ne semblent pas être en mesure de s’imposer face à l’Afrique du Sud.